Un Leadership Renouvelé pour l’Afrique
Le 3 décembre 2024, lors d’une conférence de presse, Cyril Ramaphosa, président sud-africain, a partagé une vision audacieuse pour son mandat au G20. Étant le premier leader africain à occuper ce rôle, il a insisté sur l’importance d’inclure les voix des pays en développement dans le discours mondial. Son but, selon ses mots, est de favoriser une croissance à la fois inclusive et durable, en prêtant une attention particulière aux nécessités des nations africaines.
Cette vision émerge d’un constat amer : l’Afrique, souvent laissée pour compte dans les discussions internationales, constitue pourtant une part significative de la population mondiale. Pourtant, son influence économique et politique demeure limitée. Ramaphosa a plaidé pour une réforme des institutions financières internationales, un changement essentiel pour refléter les réalités d’un monde où les économies émergentes prennent de l’ampleur.Pour appuyer son propos, il a mentionné des réussites emblématiques comme l’initiative de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui se veut un catalyseur du commerce intra-africain. En intégrant de tels projets au sein du G20, Ramaphosa nourrit l’espoir d’un renforcement économique africain, tout en établissant des partenariats stratégiques avec d’autres pays.
La Lutte contre le Changement Climatique
Un autre axe majeur de la prise de parole de Ramaphosa a été la lutte contre le changement climatique. Il a noté que la transition vers une économie verte n’est pas uniquement une nécessité environnementale. C’est également une grande opportunité pour l’Afrique. Il a fixé des objectifs ambitieux de réduction des émissions de carbone, tout en appelant à une assistance financière accrue de la part des pays développés.La vulnérabilité de l’Afrique face aux effets du changement climatique est criante.
Les impacts touchent déjà l’agriculture, la santé et la sécurité alimentaire. À cette lumière, Ramaphosa a proposé d’établir un fonds climatique spécifiquement dédié aux pays africains, pour soutenir des projets d’adaptation et de résilience. Cette proposition a suscité un vif intérêt parmi les leaders africains présents.Dans le même temps, il a souligné l’importance de l’innovation technologique dans cette lutte. En encourageant les investissements dans les énergies renouvelables, il envisage de positionner l’Afrique comme un acteur majeur sur la scène mondiale tout en créant des emplois et en stimulant la croissance.
Renforcement de la Coopération Internationale
Ramaphosa a également insisté sur le besoin d’une coopération internationale renforcée face aux défis mondiaux. Il a réclamé un G20 plus inclusif, où les préoccupations des pays en développement pourraient influencer les décisions stratégiques. À ses yeux, les crises économiques, sanitaires et environnementales exigent des réponses collectives, loin des solutions isolées.Pour réaliser cette vision, le président a proposé d’organiser des forums réguliers entre les pays du G20 et les nations africaines, favorisant ainsi le dialogue et l’échange de bonnes pratiques. Il a aussi évoqué l’importance de la transparence et de la responsabilité dans les relations internationales, en plaidant pour des mécanismes de suivi afin d’évaluer l’impact des décisions du G20.
Cette approche collaborative pourrait non seulement renforcer les relations internationales, mais aussi contribuer à une gouvernance mondiale plus juste. La crise de la COVID-19 a illustré les failles dans les systèmes de santé et les économies, rappelant que la solidarité internationale est cruciale pour surmonter des défis futurs. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/12/03/la-presidence-sud-africaine-du-g20-mettra-en-valeur-l-afrique-continent-neglige_6427502_3212.html
