Analyse du scrutin
Les élections législatives du 17 novembre 2024 au Sénégal s’inscrivent dans un contexte politique tendu et stratégique. Selon les projections basées sur les résultats des élections présidentielles de mars 2024, le PASTEF, dirigé par Ousmane Sonko, semble en position de force pour remporter une majorité parlementaire. Le parti pourrait obtenir environ 109 sièges, dont 80 issus des listes majoritaires et 29 de la proportionnelle, sur un total de 165 sièges de l’Assemblée nationale. Cela donnerait au PASTEF une capacité significative d’influence dans la prochaine législature.
En comparaison, la coalition Benno Bokk Yaakaar, menée par Amadou Bâ, est projetée en deuxième position avec environ 51 sièges. Les autres partis, comme le Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), ainsi que des figures comme Khalifa Sall et Idrissa Seck, devraient obtenir un nombre limité de sièges, consolidant la prédominance des deux blocs principaux.
Cependant, plusieurs facteurs pourraient influencer l’issue finale du scrutin, notamment le taux de participation, qui est généralement plus faible pour les législatives que pour la présidentielle. La capacité des différents camps à mobiliser leur électorat sera cruciale. De plus, les incertitudes liées aux tensions politiques, notamment après la dissolution du PASTEF et les accusations contre Ousmane Sonko, pourraient modifier les dynamiques électorales.
La polarisation de l’électorat entre le PASTEF et Benno Bokk Yaakaar reflète les enjeux majeurs autour de cette élection, qui pourrait redéfinir l’équilibre des pouvoirs au Sénégal pour les prochaines années.
