Analyse complète
L’Alliance des États du Sahel (AES), constituée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a récemment annoncé la création d’un passeport biométrique commun. Cette initiative fait suite à leur retrait de la CEDEAO, principalement motivé par des tensions politiques et des divergences sur les approches sécuritaires dans la région. Le lancement de ce passeport a pour objectif de faciliter la mobilité entre ces pays et d’améliorer la coopération régionale, notamment en matière de sécurité et de gestion des flux migratoires.
Ce projet de passeport commun fait partie d’une série de mesures prises par l’AES pour renforcer leur indépendance vis-à-vis de la CEDEAO, et témoigne de leur volonté de créer une identité régionale propre. En outre, cette alliance a également mis en place une force militaire commune pour faire face aux défis sécuritaires posés par les groupes terroristes opérant dans le Sahel. Cette nouvelle coopération a déjà montré des résultats positifs dans la lutte contre ces groupes, selon les dirigeants de l’AES.
En parallèle, cette initiative soulève des questions quant à la dynamique future de la coopération régionale, et à l’impact qu’elle aura sur les relations de ces pays avec les autres États africains et les partenaires internationaux. Certains observateurs craignent que l’isolement des trois pays puisse exacerber les tensions avec la CEDEAO, tandis que d’autres y voient une opportunité de repenser les relations intra-africaines sur des bases plus égalitaires.
