Analyse complète
Yahya Jammeh, ancien président de la Gambie, est une figure controversée en Afrique de l’Ouest. Né le 25 mai 1965 dans un petit village gambien, il a rapidement gravi les échelons de l’armée pour devenir, à l’âge de 29 ans, le leader d’un coup d’État qui renversa le gouvernement démocratiquement élu de Dawda Jawara en 1994.
Parcours et Présidence
Jammeh a dirigé la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans, d’abord en tant que chef d’État militaire puis en tant que président civil après son élection en 1996. Son régime a été marqué par des violations des droits de l’homme, y compris des disparitions forcées, des tortures, et des assassinats de journalistes et d’opposants politiques. Jammeh a également été accusé de corruption massive, détournant des millions de dollars des caisses de l’État.
Malgré la répression, il a maintenu son pouvoir par une série d’élections critiquées pour leur manque de transparence. En 2016, contre toute attente, il a perdu l’élection présidentielle face à Adama Barrow. Après avoir initialement accepté sa défaite, Jammeh a rapidement changé d’avis, provoquant une crise politique qui a menacé de plonger le pays dans le chaos. Face à la pression internationale, notamment de la CEDEAO, il a finalement accepté de quitter le pouvoir en janvier 2017.
Exil en Guinée équatoriale
Après avoir quitté la Gambie, Yahya Jammeh s’est exilé en Guinée équatoriale, où il a été accueilli par le président Teodoro Obiang Nguema, un autre dirigeant africain de longue date. À Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, Jammeh vit dans un exil confortable, loin des poursuites judiciaires qui pourraient l’attendre s’il revenait en Gambie.
Conclusion
Depuis son exil, Jammeh a gardé un profil relativement bas, mais il a de temps en temps exprimé son souhait de retourner en Gambie, un retour qui reste un sujet de division au sein de la société gambienne. Son exil continue de soulever des questions sur l’impunité des anciens dirigeants africains accusés de violations des droits humains.