L’AGASA appelée à renforcer les contrôles
À Libreville, plusieurs habitants expriment depuis quelques jours leur inquiétude après avoir constaté que certains produits frais achetés chez des détaillants, communément appelés « boutiquiers », sont impropres à la consommation, malgré une date de péremption encore en vigueur. Lait demi-écrémé, yaourts, fromages râpés… ces produits, très sensibles aux variations de température, semblent avoir été affectés par les récents délestages qui ont perturbé l’alimentation électrique de la capitale gabonaise.
Témoignage d’un consommateur
Parmi les cas rapportés, celui de Bruno, habitant du quartier Angondje au nord de Libreville, est particulièrement révélateur. Après avoir acheté une bouteille de lait demi-écrémé chez un détaillant, il a constaté en voulant la consommer que le produit avait tourné. Il est alors retourné voir le vendeur, qui a immédiatement procédé à la vérification du reste de ses stocks. Constatant que plusieurs bouteilles de lait et d’autres produits étaient dans le même état, le commerçant a pris la décision de les jeter sur-le-champ.
Ce type d’incident, bien qu’isolé en apparence, révèle une problématique plus large liée au maintien de la chaîne du froid, surtout dans les zones où les délestages électriques ont été prolongés. Bien que l’alimentation électrique ait été rétablie la capitale, l’angoisse persiste quant à la présence de produits altérés encore en circulation.
Les autorités invités à sensibiliser
Face à cette situation, les regards se tournent désormais vers l’AGASA (Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire), autorité compétente en matière de contrôle de la qualité des produits alimentaires sur le territoire. Les consommateurs demandent des inspections ciblées dans les commerces de détail, en particulier ceux qui manipulent des denrées périssables.
L’AGASA est appelée à intensifier ses descentes sur le terrain, à sensibiliser les commerçants sur les risques liés à la conservation inappropriée des produits frais et à imposer, si nécessaire, des mesures de retrait immédiat des produits suspects.
Conclusion
En attendant une réaction officielle de l’agence, les habitants sont appelés à redoubler de vigilance. Il ne suffit plus de se fier uniquement à la date de péremption : l’aspect, l’odeur et la texture du produit doivent aussi être vérifiés systématiquement avant toute consommation.
Ce réflexe simple mais vital peut éviter des intoxications et limiter les conséquences sanitaires. Dans un contexte où la sécurité alimentaire devient un enjeu majeur, la responsabilisation des vendeurs et la vigilance des consommateurs doivent aller de pair avec l’action rigoureuse des autorités.
Source : http://Témoignage des consommateurs
