L’aînée de l’ancien président des États-Unis, Barack Obama, fait une entrée remarquée dans le monde du cinéma sous un nom qui marque une rupture assumée avec son héritage familial. Malia Obama se fait désormais appeler Malia Ann, un choix symbolique qui coïncide avec le lancement de sa carrière de réalisatrice et reflète une volonté profonde d’indépendance artistique.
Un nom de scène loin de l’ombre présidentielle
Fille du 44e président des États-Unis et de Michelle Obama, Malia Ann a grandi sous les projecteurs. Pourtant, à 26 ans, elle opte pour la discrétion stratégique et souhaite que son œuvre parle avant son nom. En utilisant « Malia Ann », elle laisse de côté le prestigieux patronyme Obama pour affirmer une identité propre. Ce prénom complet n’est pas anodin : « Ann » était aussi le nom de sa grand-mère paternelle, décédée en 2008, quelques jours avant l’élection historique de son fils à la Maison-Blanche.
« Ils sauront toujours qui tu es », lui aurait glissé son père. Ce à quoi Malia aurait répondu : « Peut-être. Mais je veux qu’ils découvrent d’abord mon travail, et non d’où je viens. » Un échange qui témoigne du courage de la jeune femme à se détacher d’une image publique façonnée depuis l’enfance.
Une ascension prometteuse dans le 7e art
Diplômée de l’université de Harvard en 2021, Malia Ann s’est immédiatement tournée vers l’industrie du divertissement. Elle a intégré l’équipe de scénaristes de la série Swarm, diffusée sur Prime Video, aux côtés de Donald Glover (Childish Gambino), qui n’a pas hésité à saluer sa rigueur et son talent : « Elle est incroyablement sérieuse dans son approche. Elle ne cherche pas les raccourcis. »
En janvier 2024, elle fait ses débuts de réalisatrice avec un court-métrage poignant intitulé The Heart, projeté lors du prestigieux Festival du film de Sundance. D’une durée de 18 minutes, ce film aborde avec sensibilité les thèmes du deuil, du pardon et de l’intimité émotionnelle. Présenté également au Festival du cinéma américain de Deauville, il vaut à Malia Ann le Prix Young Spirit, récompensant un jeune talent prometteur.
Soutien parental et affirmation personnelle
Si ce changement de nom a pu susciter l’étonnement, il est loin d’avoir créé une fracture familiale. Michelle Obama a publiquement soutenu sa fille, affirmant qu’elle comprend et respecte sa décision : « Malia veut bâtir quelque chose qui lui appartient. Elle sait d’où elle vient, mais elle sait aussi où elle veut aller. »
Cette décision résonne comme une déclaration artistique, mais aussi générationnelle : celle d’une jeunesse qui souhaite s’émanciper des figures tutélaires, aussi illustres soient-elles. Pour Malia Ann, il ne s’agit pas d’effacer le passé, mais de tracer un chemin personnel — sincère, autonome, et résolument créatif.
