Abidjan, Yopougon, Bouaké ou San Pedro : le vent de la colère souffle sur les toits des Ivoiriens. Une hausse soudaine et brutale de l’impôt foncier vient de frapper les esprits, les portefeuilles et surtout les espoirs d’une classe moyenne déjà asphyxiée.Ce n’est pas juste un chiffre en plus sur une quittance. C’est une gifle invisible mais retentissante, infligée à des familles entières, à ces petites PME qui maintiennent l’économie réelle debout, à ces mères de famille qui comptent chaque franc CFA. C’est un coup de massue sur le rêve ivoirien de la propriété.
Une fiscalité aveugle ou un projet de société ?
Derrière l’argument technique – ajustement budgétaire, élargissement de l’assiette fiscale, optimisation des recettes – se cache une réalité brutale : l’impôt foncier devient un instrument de fracture sociale. Pourquoi faire peser l’essentiel de la charge sur les petits propriétaires, ceux qui ont sacrifié pour bâtir un toit ? Pourquoi ne pas aller chercher les recettes dans les niches fiscales protégées des multinationales ou des spéculateurs de grand chemin ?
Le cri du nationalisme économique : pour une fiscalité juste et souveraine
Ce que réclame une partie croissante de la population, ce que je défends haut et fort, c’est un nationalisme économique enraciné. Une fiscalité patriotique, qui protège le peuple, régule les loyers, encourage l’habitat social et réinvestit chaque franc collecté dans nos écoles, nos routes, nos hôpitaux. Pas dans les circuits opaques d’un État parfois trop éloigné du terrain.Les autorités doivent entendre. Le peuple ne demande pas l’aumône, il demande de la justice.
En Côte d’Ivoire, le toit n’est pas un luxe, c’est un droit.
Et ce droit ne saurait être grignoté par des décrets déconnectés. L’avenir d’un pays se lit dans la manière dont il traite ses bâtisseurs, pas ses bétonneurs. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/05/en-cote-d-ivoire-des-conflits-fonciers-sur-fond-d-accusations-de-corruption-et-de-querelle-de-droits_6576590_3212.html
