Élu à la tête de l’État au terme du scrutin présidentiel du 12 avril dernier, Brice Clotaire Oligui Nguema aborde son mandat avec la lourde responsabilité de transformer les espoirs populaires en résultats tangibles. Au cœur de ses priorités : la lutte contre les éléphants blancs — ces projets pharaoniques, souvent inaugurés en grande pompe, mais laissés inachevés ou sans impact réel — et l’achèvement rigoureux des initiatives amorcées sous la transition.
Une volonté présidentielle affirmée
Dès le lendemain de son élection, le président Oligui Nguema n’a pas tardé à poser les jalons de son action. Dans un discours empreint de fermeté et de pragmatisme, il a annoncé la mise en place d’un groupe de travail présidentiel dédié au contrôle systématique des chantiers de l’État, tous les 100 jours. Cette approche inédite dans l’histoire institutionnelle récente du Gabon vise à instaurer un rythme soutenu d’évaluation, à promouvoir la transparence et à impulser une dynamique de reddition de comptes.
« Il ne saurait être toléré, à l’heure où les Gabonais aspirent à des résultats concrets, que des projets financés à coups de milliards dorment dans les broussailles de l’oubli administratif », a déclaré le chef de l’État. Par ces mots, le président établit un lien clair entre développement durable, rigueur de gestion et volonté politique.
Contrôler, évaluer, sanctionner
Le groupe de travail annoncé devrait réunir technocrates, membres de la Cour des comptes, ingénieurs civils indépendants et représentants de la société civile. Sa mission : dresser l’état des lieux précis des projets en cours, évaluer leur niveau d’exécution, identifier les blocages structurels ou administratifs, et proposer des mesures correctives. Chaque mission donnera lieu à un rapport public, rendant compte des avancées mais aussi des défaillances.
Plus encore, le président Oligui Nguema entend accompagner ce mécanisme par un arsenal juridique renforcé, incluant des sanctions claires à l’encontre des agents publics ou privés coupables de détournement, de passivité ou de gestion opaque. Cette rigueur annoncée marque une rupture avec les pratiques anciennes, souvent marquées par l’impunité et le clientélisme.
Achever la transition : un impératif moral et politique
L’un des enjeux majeurs demeure l’achèvement à 100% des projets initiés sous la période de transition (2023-2025). Qu’il s’agisse des infrastructures scolaires, sanitaires, des axes routiers prioritaires ou des programmes agricoles, ces projets constituent le socle sur lequel repose la nouvelle gouvernance. Pour le président Oligui Nguema, les abandonner ou les retarder reviendrait à trahir la promesse faite au peuple gabonais de rompre avec l’ère des effets d’annonce.
« Les chantiers de la transition ne doivent pas être des vestiges d’un régime intérimaire, mais les fondations solides du Gabon nouveau », a-t-il martelé lors de son premier conseil des ministres post-électoral.
Un cap exigeant, une attente nationale forte
La feuille de route est ambitieuse, mais elle répond à une attente sociale profonde : celle d’un État qui fonctionne, qui tient ses engagements, et qui investit avec discernement dans des projets à fort impact. La guerre contre les éléphants blancs n’est pas seulement technique, elle est éminemment politique et morale. Elle exige constance, courage et cohérence.
À travers cette initiative de suivi tous les 100 jours, Brice Clotaire Oligui Nguema envoie un signal clair : le temps des promesses non tenues est révolu. Il reste désormais à traduire cette volonté en actes concrets, sur le terrain, au cœur des provinces, là où le développement se mesure à la lumière de l’eau potable, de l’électricité, de la route praticable et de l’école achevée. https://gabon24.tv/oligui-nguema-chaque-100-jours-je-ferai-une-visite-de-terrain-pour-quon-ne-me-trompe-pas/
