Kinshasa, RDC – L’arène diplomatique africaine s’apprête à voir deux figures féminines de premier plan défendre avec ardeur les intérêts de la République Démocratique du Congo. La Première ministre Judith Suminwa Tuluka et la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner forment désormais un tandem incontournable sur la scène internationale.
Présentes sur tous les fronts, elles ne ménagent aucun effort pour rappeler aux instances africaines et mondiales la situation critique à laquelle fait face leur pays. Face aux tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où les groupes armés continuent de semer le chaos avec le soutien présumé de puissances étrangères, les mots sont durs, mais nécessaires.
Une diplomatie offensive et sans concession

Fidèle à la ligne définie par le Président Félix Tshisekedi, la RDC adopte une posture diplomatique offensive, rompant avec le langage feutré souvent privilégié dans les hautes sphères africaines. Judith Suminwa et Thérèse Kayikwamba n’hésitent pas à hausser le ton pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une ingérence inacceptable dans les affaires congolaises.
Lors des récentes rencontres avec les dirigeants africains, notamment au sein de l’Union Africaine et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la ministre des Affaires étrangères a été catégorique : « La RDC n’est pas un terrain de jeu pour des puissances qui manipulent des groupes armés à des fins géopolitiques. Nous exigerons des comptes. »
Des propos qui résonnent alors que Kinshasa continue de réclamer une implication plus ferme de l’UA et de la SADC face à la crise sécuritaire qui gangrène le pays.
Le poids des femmes dans la nouvelle stratégie congolaise

L’image d’une RDC portée à l’international par deux femmes d’influence n’est pas anodine. Judith Suminwa Tuluka, première femme à occuper le poste de Première ministre en RDC, incarne une nouvelle approche du leadership congolais, basée sur l’autorité et l’engagement. De son côté, Thérèse Kayikwamba Wagner s’impose progressivement comme l’une des voix les plus audibles de la diplomatie africaine, naviguant avec aisance entre les cercles de négociation et les tribunes où elle ne craint pas d’interpeller ses homologues.
Le tandem Suminwa-Kayikwamba marque donc une rupture avec la diplomatie traditionnelle congolaise, longtemps jugée trop passive face aux agressions extérieures. Avec cette dynamique, Kinshasa espère inverser la tendance et replacer la RDC comme un acteur incontournable des discussions stratégiques sur le continent.
Reste à voir si cette nouvelle posture portera ses fruits et contraindra enfin les puissances régionales à revoir leur position face à la crise congolaise. Une chose est sûre : le silence ne fait plus partie de la doctrine diplomatique de Kinshasa.


