New York, Siège des Nations Unies – Dans une intervention marquée par une rare intensité, la ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC) a dénoncé avec force l’inaction de la communauté internationale face aux massacres qui endeuillent son pays depuis des décennies.
« Pendant 30 ans, ils ont massacré des civils et des agents de paix en toute impunité, et ceci n’est pas seulement pour le Congo, ceci concerne l’humanité entière. Ils devraient avoir honte de marcher aux Nations Unies en sachant ce que leur pays fait », a-t-elle lancé devant un parterre de journalistes à New York, sa voix résonnant comme un cri d’alarme et un appel à la justice.
Sans jamais citer nommément les pays visés, son message était clair : la RDC, meurtrie par des décennies de violences, ne se contentera plus du silence et de l’indifférence de la communauté internationale. « Et ceux qui regardent sans rien faire, nous allons chaque jour leur rappeler ces atrocités et cette injustice. Ils ne vont pas dormir ni se reposer parce que nous non plus ne dormons ni ne nous reposons, parce que des personnes innocentes meurent… »
Un appel à la responsabilité mondiale
Les propos de la ministre font écho aux récents rapports accablants sur les exactions commises en RDC, notamment dans l’est du pays, où des groupes armés terrorisent les populations avec une impunité quasi totale. Plusieurs observateurs estiment que certains États puissants, bien que prompts à prôner les droits de l’homme, ferment les yeux sur les responsabilités directes ou indirectes de certains acteurs dans ces violences.
Cette déclaration intervient alors que la RDC multiplie les initiatives diplomatiques pour obtenir un soutien accru de la communauté internationale, que ce soit en matière de justice, d’assistance humanitaire ou de pression sur les États impliqués dans ces conflits.
Face à cette interpellation poignante, la question demeure : la communauté internationale écoutera-t-elle enfin l’appel de Kinshasa, ou continuera-t-elle à détourner le regard ?
