Impact du Partenariat FPRCI et Barry Callebaut

Un Financement Stratégique pour la Biodiversité
Le partenariat entre la Fondation pour les parcs et réserves de Côte d’Ivoire (FPRCI) et Barry Callebaut, signé le 31 octobre 2025, marque une avancée majeure pour la protection des aires protégées en Côte d’Ivoire. Grâce à un investissement d’environ un million d’euros, équivalent à plus de 228 millions de FCFA, cette initiative vise à renforcer la sécurité de cinq aires naturelles essentielles : le Parc national de la Marahoué, le Parc national du Mont Sangbé, ainsi que les Réserves naturelles du Mont Nimba, de Mabi-Yaya et du Bossématié. Ce financement est crucial, car ces espaces abritent une biodiversité précieuse, menacée par l’agriculture intensive et la déforestation.
La Côte d’Ivoire, avec sa biodiversité unique, fait face à d’énormes défis environnementaux. Une étude de l’Institut de la recherche pour le développement (IRD) révèle que la déforestation a entraîné une réduction de 60 % de la couverture forestière depuis les années 1960. Ce partenariat, en mobilisant d’importantes ressources, permet non seulement de protéger ces précieux écosystèmes, mais également d’implémenter des mesures pour leur gestion durable.
Roselyne Konan, directrice générale adjointe de Barry Callebaut, a exprimé que l’objectif est d’avoir un impact « systémique, mesurable et durable » sur le secteur cacaoyer ivoirien. Cela nécessite une approche qui intègre les besoins des communautés locales tout en préservant l’environnement. La protection de la biodiversité et l’amélioration des pratiques agricoles sont ainsi intimement liées pour garantir un avenir viable.

Amélioration des Conditions de Vie des Communautés Riveraines
Un des aspects les plus novateurs de ce partenariat est son engagement envers le bien-être des communautés vivant à proximité des aires protégées. En les intégrant dans la stratégie de conservation, la FPRCI et Barry Callebaut aspirent à créer un modèle où la protection de l’environnement va main dans la main avec le développement local. Parfait Kouadio, représentant du ministre de l’Environnement, a qualifié cette initiative d’« engagement responsable » en faveur d’une agriculture durable.
Les communautés riveraines, souvent tributaires des ressources naturelles, peuvent bénéficier de formations en pratiques agricoles durables. Cela peut alléger la pression exercée sur les aires protégées tout en améliorant les rendements. Des projets pilotes sur les cultures intercalaires et l’agroforesterie pourraient ainsi être mis en œuvre, offrant aux agriculteurs une opportunité de diversification de leurs revenus tout en protégeant la biodiversité.
Impliquer les communautés dans la gestion des ressources naturelles peut renforcer leur sentiment d’appartenance et de responsabilité. En offrant des alternatives économiques viables, ce partenariat pourrait également contribuer à réduire la pauvreté et à améliorer la qualité de vie des populations locales, tout en préservant les écosystèmes fragiles.

Un Modèle de Collaboration pour l’Avenir
Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique plus vaste de conservation en Côte d’Ivoire, la FPRCI ayant déjà mobilisé des fonds antérieurs de 1,9 milliard de francs CFA pour d’autres parcs et réserves. Cela témoigne d’une volonté croissante d’intégrer les enjeux environnementaux dans les politiques de développement économique. La collaboration entre le secteur privé et les organisations environnementales pourrait devenir un modèle à suivre pour d’autres pays en développement.
Les défis de la déforestation et de la perte de biodiversité sont globaux. En prenant des mesures proactives, la Côte d’Ivoire pourrait inspirer d’autres nations à adopter des stratégies similaires. Ce partenariat pourrait également attirer des investisseurs intéressés par des projets de conservation et de développement durable.
En somme, l’impact de ce partenariat sur la préservation des aires protégées en Côte d’Ivoire a le potentiel d’être significatif, tant sur le plan environnemental que socio-économique. Toutefois, il est essentiel de suivre l’évolution de cette initiative pour garantir qu’elle atteigne ses objectifs. Quelles seront les prochaines étapes pour assurer la pérennité de ce modèle ? Comment d’autres acteurs pourraient-ils s’y engager ?


