Au cœur de la rencontre entre les Présidents Brice Clotaire Oligui Nguema et Emmanuel Macron, un premier accord majeur s’est rapidement imposé comme la pierre angulaire de cette visite d’État.
Les deux délégations ont signé un protocole d’accord relatif à une Convention de crédit de l’Agence française de développement (AFD), financée par des fonds délégués de l’Union européenne.
Cet engagement vise à moderniser et sécuriser le Chemin de Fer Transgabonais, infrastructure vitale pour le transport des marchandises, l’évacuation des ressources et la mobilité interprovinciale. La rénovation de cette colonne vertébrale logistique est appelée à transformer durablement la compétitivité du Gabon et à soutenir son ambition d’industrialisation.
Renforcement de la coopération économique et industrielle

Au-delà du volet ferroviaire, les échanges ont permis de consolider une vision commune d’un partenariat économique fondé sur la transparence, la bonne gouvernance et l’efficacité.
Le Président Oligui Nguema a rappelé l’importance de la transformation locale des ressources, en particulier du manganèse, et a appelé les entreprises françaises, dont le groupe Eramet, à respecter leurs engagements en matière de développement industriel et de création d’emplois pour la jeunesse gabonaise.
Ces discussions marquent une volonté partagée de passer d’un modèle extractif à un modèle fondé sur la valeur ajoutée locale, combinant transfert de compétences, industrialisation et retombées économiques durables.
Coopération militaire et sécuritaire réinventée

Un autre volet essentiel de cette visite concerne la redynamisation de la coopération en matière de défense.
Le Président Emmanuel Macron a exprimé la volonté de la France d’accompagner le Gabon dans le renforcement de ses capacités militaires et environnementales.
Les deux parties ont évoqué la création d’écoles nationales à vocation régionale ainsi que le développement de l’Académie nationale de protection environnementale. Cette institution jouera un rôle central dans la lutte contre l’orpaillage clandestin, le braconnage et les trafics transfrontaliers, faisant du Gabon un acteur de référence dans la protection des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.
Vers une coopération équilibrée fondée sur la confiance

Ces accords, bien plus que de simples dispositifs techniques, traduisent une volonté politique claire : refonder la coopération sur le respect mutuel, la confiance et une ambition commune.
Gabon et France posent ainsi les jalons d’un partenariat revisité, moderne et équilibré, où chaque engagement sert un objectif partagé : bâtir ensemble un avenir plus prospère, plus sûr et résolument tourné vers la transformation durable.


