Conditions de vie des déplacés de guerre à Uvira

Une situation alarmante et précaire
Au 11 juin 2025, Uvira, dans la province du Sud-Kivu, se trouve en pleine crise humanitaire. Plus de 1 500 ménages de déplacés, fuyant les violences de l’AFC/M23, vivent dans des conditions indignes. Ces familles, originaire de Bukavu, Kamanyola et Sangede, n’ont ni abri, ni accès à l’eau potable, et leurs besoins médicaux demeurent sans réponse. La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) lance un cri d’alerte, soulignant l’urgence d’une évaluation des nécessités de ces déplacés.
Les récits des déplacés dressent un tableau poignant. Beaucoup dorment à la belle étoile, exposés aux intempéries et aux maladies. Byamungu Shamamba Paul, président de la NSCC Uvira, insiste sur la vulnérabilité extrême des personnes refoulées du Burundi. Les conditions de vie rendent l’hygiène presque impossible, augmentant le risque de maladies contagieuses.
Cette crise est aggravée par l’absence totale d’assistance humanitaire. Bien que des délégations gouvernementales aient visité la région, aucune aide concrète n’a été apportée. En conséquence, ces familles se retrouvent bloquées, sans ressources pour leurs besoins fondamentaux. La NSCC appelle à une mobilisation immédiate des organisations humanitaires pour remédier à cette situation désespérée.

Les conséquences de l’absence d’aide humanitaire
L’absence d’aide humanitaire engendre des conséquences dévastatrices. Sans nourriture, soins médicaux ou abri, la santé des déplacés, tant physique que mentale, est gravement compromise. Les enfants souffrent particulièrement, exposés à des risques accrus de malnutrition et de maladies délétères, menaçant leur développement futur.
Le climat de désespoir et de frustration est omniprésent. L’inaction des autorités et des ONG nourrit un profond sentiment d’abandon. Ces déplacés, déjà marqués par des traumatismes liés à la guerre, voient leur situation empirer, risquant des conflits internes et une instabilité sociale grandissante dans la région.
Les témoignages des rescapés révèlent la dureté de leur combat quotidien pour la survie. Nombreux sont ceux qui, ayant perdu des proches ou leurs biens, se trouvent dans un abîme de désespoir. La NSCC souligne l’impératif d’une meilleure communication entre les forces vives locales et les autorités pour gérer cette crise. Un secours rapide est indispensable, sans quoi les conséquences pourraient être irréversibles pour ces populations vulnérables.

Appels à l’action et perspectives d’avenir
Face à l’urgence de la situation, la NSCC appelle les organisations humanitaires à intervenir immédiatement. Il est crucial de développer des projets pour répondre aux besoins prioritaires des déplacés, notamment en matière d’accès à l’eau potable, de soins médicaux et de nourriture. Un retour à la paix est également essentiel pour assurer la sécurité des déplacés lors de leur retour dans leurs localités d’origine.
Afin de surmonter cette crise, les acteurs locaux insistent sur l’importance d’une approche intégrée, incluant la participation active des déplacés dans la conception et la mise en œuvre des projets d’assistance. Cela répondrait non seulement à leurs besoins urgents, mais renforcerait leur résilience à long terme. En impliquant les communautés locales, on peut nouer un climat de confiance, nécessaire à la reconstruction sociale.
La situation à Uvira rappelle avec force les ravages des conflits armés sur les civils. Alors que la communauté internationale prend conscience de cette réalité, il est vital de s’interroger : quelles mesures concrètes peuvent être mises en place pour soutenir ces déplacés et prévenir de futures crises humanitaires ? La réponse à cette question conditionne non seulement l’avenir de ces populations, mais aussi la stabilité de toute la région du Sud-Kivu.


