Dans un contexte diplomatique délicat, le Président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réagi avec hauteur et responsabilité à la décision tant attendue de la Cour internationale de Justice (CIJ), tranchant un long différend territorial entre le Gabon et la République sœur de Guinée équatoriale.

La haute juridiction de La Haye a reconnu la souveraineté équato-guinéenne sur les îles stratégiques de Mbanié, Cocotiers et Conga. Un arbitrage qui clôt un chapitre judiciaire vieux de plusieurs décennies, mais qui ouvre, paradoxalement, une nouvelle page diplomatique. Car si la carte terrestre a trouvé son juge, les eaux qui l’entourent, elles, restent en suspens. La délimitation maritime, essentielle à l’exploitation des ressources naturelles et à la sécurité régionale, demeure à définir.

Loin de toute rhétorique nationaliste ou revancharde, le président gabonais a démontré une fois encore sa stature d’homme d’État apaisé, préférant le dialogue à l’escalade, la raison à l’orgueil. « Dans l’esprit de bon voisinage et de stabilité régionale », le Général Oligui Nguema a exprimé sa volonté d’engager des pourparlers constructifs avec Malabo.

Un signal fort dans une sous-région souvent secouée par des turbulences géopolitiques et où les différends frontaliers ont parfois débouché sur des tensions armées. En affichant son attachement à la paix, le chef de l’État gabonais s’inscrit dans la lignée des artisans de l’intégration régionale, conscient que la paix est le premier capital des nations.

Il est important de rappeler que le contentieux des îles, bien que peu peuplées, cristallise des enjeux énergétiques et stratégiques majeurs, notamment en matière d’hydrocarbures et de sécurité maritime dans le golfe de Guinée. La retenue du Gabon, pays pétrolier et forestier, face à une décision défavorable, montre une maturité institutionnelle nouvelle, ancrée dans la logique de la transition en cours.

Les regards se tournent désormais vers les futures négociations bilatérales qui devront tracer, au-delà des lignes maritimes, les contours d’un partenariat renouvelé entre deux peuples liés par l’histoire, la géographie et le destin.

En temps de turbulences et de reconfigurations sur le continent, le Gabon, sous la houlette d’Oligui Nguema, semble faire le choix d’un panafricanisme pragmatique : ferme sur les principes, mais souple dans les méthodes. Et cela, dans un continent où la paix reste encore, trop souvent, l’exception plutôt que la règle. https://www.jeuneafrique.com/1691577/politique/gabon-guinee-equatoriale-tout-comprendre-au-contentieux-autour-de-lile-de-mbanie/


