Évolution du secteur technologique en Côte d’Ivoire
Un cadre stratégique ambitieux pour l’IA
Le 9 avril 2025, lors d’une conférence à Abidjan, Kounandi Stéphane Coulibaly, directeur de l’Innovation, des Startups et du Secteur privé au ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, a annoncé des ambitions audacieuses pour le secteur technologique ivoirien. La Côte d’Ivoire se fixe pour objectif de devenir un hub sous-régional en intelligence artificielle (IA), souhaitant ainsi renforcer sa position en tant qu’Éléphant d’Afrique des technologies numériques. Cette initiative fait partie d’une stratégie nationale visant à inverser sa 138ème place parmi 193 pays en matière d’utilisation de l’IA.
Pour concrétiser cette vision, le gouvernement a alloué des investissements significatifs : 2 milliards d’euros pour l’IA et 3 milliards pour la Gouvernance des données. Ces fonds seront utilisés pour améliorer les infrastructures technologiques, encourager l’innovation et promouvoir l’éducation numérique. En effet, une main-d’œuvre qualifiée est essentielle pour relever les défis de l’ère digitale.
Les actions du gouvernement reposent sur trois piliers : financement, inclusion et gouvernance éthique. Ces fondements sont cruciaux pour assurer que le développement technologique bénéficie à tous et limiten les inégalités. L’engagement du secteur privé dans la mise en œuvre de ces stratégies est également fondamental, permettant d’exploiter l’expertise et les ressources entrepreneuriales.

Le rôle croissant des startups et de l’innovation
L’émergence d’un écosystème dynamique de startups transforme le paysage technologique en Côte d’Ivoire. Ces entreprises, souvent dirigées par des entrepreneurs visionnaires, jouent un rôle fondamental dans la transformation numérique du pays. Elles proposent des solutions adaptées aux besoins locaux, allant des applications mobiles aux services de fintech.
Des programmes comme « Startups Ivoiriennes » ont été instaurés pour soutenir ces entreprises par des ressources, des formations et de la mise en réseau. L’essor des incubateurs et des accélérateurs favorise également l’innovation en offrant un cadre propice aux entrepreneurs, leur permettant d’accéder à des financements et à un environnement collaboratif.
Les succès de startups ivoiriennes telles que YAPILI, spécialisée dans la santé numérique, et Jumia, émergent comme des symboles du potentiel local. Non seulement elles répondent à des besoins régionaux, mais elles ambitionnent aussi d’attirer l’attention sur la Côte d’Ivoire sur la scène technologique africaine.

Défis et perspectives d’avenir
Bien que des avancées soient notables, le secteur technologique en Côte d’Ivoire fait face à de multiples défis. L’accès à Internet reste limité, particulièrement dans les zones rurales. La fracture numérique pose une problématique qui demande des efforts concertés pour garantir l’accès à la technologie pour tous les Ivoiriens.
La gouvernance des données représente également un enjeu majeur. Avec l’augmentation des données générées, il est crucial d’établir des réglementations protégeant la vie privée des citoyens tout en soutenant l’innovation. La gouvernance éthique doit être au cœur des préoccupations des acteurs du secteur.
En perspective, la Côte d’Ivoire a l’opportunité de se positionner comme un leader en technologie en Afrique de l’Ouest. Les investissements dans l’éducation, l’infrastructure et la recherche seront décisifs pour réaliser cette ambition. La collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile sera essentielle pour créer un écosystème technologique durable et inclusif.
Alors, alors que la Côte d’Ivoire se lance sur cette voie, quelles seront les implications de ces stratégies pour le développement économique et social ? Comment assurer que cette transition numérique bénéficie à tous, sans laisser personne de côté ? Ce sont des questions cruciales à explorer pour un avenir technologique juste et prospère.


