Par Prince Bertoua, pour Africacoeurnews
Haut-Ogooué (Gabon), [Date] — Sous un soleil ardent et dans une ferveur populaire digne des grandes heures de l’histoire politique gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema a foulé la terre rouge et fière du Haut-Ogooué, sa province natale. Ce retour tant attendu n’a pas été qu’une simple visite : il s’est mué en véritable démonstration d’un attachement viscéral entre un homme et sa terre.

Des chants traditionnels, des cris de joie, des danses au rythme du mvet et des youyous portés par l’âme collective d’un peuple : voilà l’atmosphère qui a enveloppé l’arrivée du candidat à la prochaine présidentielle. À Bongoville, à Moanda, comme dans les villages environnants, la population s’est mobilisée en masse pour accueillir celui qu’elle considère comme le fils du pays, un symbole de renouveau, mais aussi de continuité dans l’histoire tumultueuse du Gabon.

Les anciens, les jeunes, les femmes, les notables, tous avaient un mot à dire, un geste à offrir, un regard plein d’espoir à poser sur celui qui, hier encore, incarnait la transition, et qui, aujourd’hui, se présente devant eux avec l’ambition de consolider la République. Dans cette province au riche sous-sol et au cœur souvent oublié, la venue d’Oligui Nguema a résonné comme un rappel : la politique, quand elle se veut enracinée, peut encore être affaire de mémoire, de fierté et de proximité.

« Nous l’avons vu grandir ici. Il connaît nos douleurs, nos attentes. Ce n’est pas un politicien parachuté, c’est l’un des nôtres », lance un vieil homme, la voix tremblante, le regard droit. Et ces mots traduisent le sentiment général : celui d’un Haut-Ogooué qui s’éveille avec la promesse que son fils, devenu homme d’État, pourrait enfin porter haut la voix de ceux qui, trop longtemps, ont parlé dans le désert.

À l’échelle nationale, cette étape marque un tournant symbolique de la campagne de Brice Clotaire Oligui Nguema. Mais pour les siens, c’est plus qu’un programme ou un discours : c’est un retour aux sources, une communion, et peut-être, le début d’un nouveau chapitre.