En cette matinée du dimanche 30 mars 2025, alors que le pays est marqué par la convergence de la deuxième journée de la campagne présidentielle et la fin du Ramadan, AfricacœurNews dresse un premier bilan des premières 24 heures de mobilisation politique. Loin d’être une simple formalité, cette entrée en lice des candidats a révélé une dynamique claire : Brice Clotaire Oligui Nguema semble élargir son assise populaire.
Une montée fulgurante dans les intentions de vote

Si, il y a quelques jours encore, les sondages plaçaient Oligui Nguema à 55 % des intentions de vote sur l’ensemble du territoire, les tendances actuelles indiquent une progression fulgurante. Nos reporters et correspondants, présents dans les principales capitales provinciales du pays (Libreville, Mouila, Lambaréné, Koula-Moutou, Franceville, Oyem et Makokou), ont minutieusement recueilli les réactions des habitants et observé une nette adhésion au discours et au projet du président de la transition. Résultat : une hausse des intentions de vote, atteignant désormais 67 % à l’échelle nationale.
Cette dynamique n’est pas anodine. Elle traduit une mobilisation accrue autour du candidat porté par son bilan à la tête de la transition, mais aussi par l’adhésion d’une frange significative des élites et des corps intermédiaires.
Un soutien structuré et diversifié

Le camp Oligui Nguema bénéficie de l’appui de personnalités influentes de divers horizons. Parmi celles ayant officiellement annoncé leur ralliement figurent des cadres de l’administration, des enseignants, des syndicalistes, ainsi que des élèves et étudiants séduits par la promesse d’un renouveau institutionnel. S’ajoutent à eux d’anciens dignitaires de la République, ayant longtemps servi sous l’ancien régime, qui trouvent aujourd’hui en Oligui Nguema un garant de stabilité et de continuité réformiste.
Ce soutien s’explique en grande partie par un attachement au projet de société présenté par le candidat, mais aussi par la reconnaissance du rôle clé joué dans la libération du Gabon du système déchu. En ce sens, la campagne ne se joue pas seulement sur le terrain des promesses, mais aussi sur celui du bilan et de l’héritage.
Une opposition en quête d’élan

Face à cette montée en puissance, les adversaires politiques d’Oligui Nguema peinent encore à structurer une contre-offensive efficace. Si certains candidats multiplient les déplacements et les discours en faveur d’un changement de cap, la dynamique observée lors de ces premières heures de campagne suggère que le favori du scrutin conserve une longueur d’avance.
Alors que la campagne entre dans sa phase décisive, la question qui demeure est celle de la capacité des autres candidats à inverser cette tendance. À 67 % d’intentions de vote, Oligui Nguema se positionne déjà comme l’homme à battre. Reste à voir si l’opposition saura mobiliser un électorat hésitant ou si la trajectoire du président de la transition se consolidera jusqu’au jour du vote.