Wulgo, Extrême-Nord – L’attaque du poste avancé de Wulgo, le 23 mars dernier, a marqué un tournant dramatique dans la lutte contre Boko Haram. Bilan officiel : onze soldats camerounais tués, plusieurs blessés, et une armée confrontée à une menace d’un nouveau genre. Mais selon des sources sécuritaires locales et des experts régionaux, ce raid meurtrier n’a rien d’une offensive ordinaire du groupe terroriste. L’implication possible de mercenaires européens, opérant depuis le Nigeria voisin, soulève de graves interrogations.
Une attaque hors norme
Les témoignages recueillis par notre rédaction mettent en évidence des éléments troublants :Usage massif de drones kamikazes pour repérer et frapper les positions militaires avec une précision redoutable.
Un arsenal sophistiqué, inédit dans les attaques de Boko Haram : fusils de précision, équipements de vision nocturne, et dispositifs de communication avancés.Des tactiques militaires élaborées, dignes d’unités spéciales aguerries.
« Ce n’était pas une attaque classique », confie un officier camerounais sous couvert d’anonymat. « Ils avaient des moyens techniques que nous n’avions jamais vus auparavant dans cette région. »
L’ombre des mercenaires européens

Plusieurs sources locales et militaires évoquent la présence, parmi les assaillants, de combattants étrangers, vraisemblablement des mercenaires européens ayant transité par le Nigeria.
Pourquoi une telle hypothèse ?
Le mode opératoire de l’attaque, ultra-coordonné et technologiquement avancé, tranche radicalement avec les assauts habituels de Boko Haram.Des témoins sur le terrain parlent d’assaillants maîtrisant des techniques de combat sophistiquées.
Les services de renseignement camerounais sont actuellement en alerte maximale et mènent une enquête approfondie sur ces allégations.
Si la présence de mercenaires étrangers venait à être confirmée, elle soulèverait de nouvelles questions sur l’évolution de la menace dans la région et sur les soutiens occultes dont bénéficie Boko Haram.
Vers une escalade inédite du conflit ?

Cette attaque marque un dangereux précédent. Jusqu’ici, Boko Haram comptait sur des raids éclair et des attentats-suicides rudimentaires. L’introduction de technologies de pointe et l’intervention supposée d’opérateurs étrangers pourraient contraindre Yaoundé à revoir en profondeur sa stratégie sécuritaire dans l’Extrême-Nord.
La guerre contre le terrorisme au Cameroun vient peut-être de franchir un cap inquiétant. Mais qui tire réellement les ficelles dans l’ombre ?