Une crise respiratoire inquiétante
Cité du Vatican – L’état de santé du pape François continue de susciter l’inquiétude alors qu’il entame son 17ᵉ jour d’hospitalisation pour une pneumonie affectant ses deux poumons. Après une crise respiratoire survenue vendredi, le Vatican s’efforce de rassurer. « La nuit a été tranquille, le pape se repose encore », a déclaré le Saint-Siège ce dimanche matin, selon une dépêche de l’AFP.
Hier soir déjà, un communiqué officiel indiquait que les conditions cliniques du souverain pontife, âgé de 88 ans, restaient stables. Toutefois, le Vatican a confirmé que son pronostic vital demeurait « réservé », signe que l’état du chef de l’Église catholique nécessite encore une vigilance extrême.
Un pape affaibli, mais combatif

Connu pour son endurance et sa détermination, François a déjà traversé plusieurs épisodes de santé délicats ces dernières années. Mais cette hospitalisation prolongée soulève des interrogations sur sa capacité à poursuivre ses lourdes responsabilités à la tête de l’Église, dans un contexte mondial marqué par des crises géopolitiques et des débats internes sur l’avenir du catholicisme.
Depuis son admission à l’hôpital, les apparitions publiques du pape se sont faites rares. Si ses proches assurent qu’il reste lucide et en contact avec son entourage, l’absence prolongée du chef spirituel de plus d’un milliard de fidèles alimente naturellement les spéculations. Le Vatican, prudent dans sa communication, veille à ne pas créer de panique, mais l’évolution de la situation demeure sous haute surveillance.
Un tournant pour l’Église ?

À Rome, la question de la succession papale, sujet toujours délicat, revient discrètement dans les cercles ecclésiastiques. Si François venait à être durablement affaibli, voire incapable d’assumer ses fonctions, une nouvelle phase s’ouvrirait pour l’Église catholique. Lui-même n’a jamais exclu la possibilité de suivre l’exemple de Benoît XVI, son prédécesseur, en renonçant à son ministère en cas d’incapacité.
En attendant, le monde chrétien retient son souffle et prie pour le rétablissement du premier pape jésuite de l’histoire, celui qui, depuis plus d’une décennie, a marqué l’Église par son humilité, son engagement social et sa volonté de réforme. Mais derrière les murs du Vatican, l’avenir se dessine déjà en filigrane.