Goma, 26 janvier 2025 – Une nouvelle flambée de violence embrase l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ce dimanche. L’armée rwandaise, en soutien aux rebelles du M23, aurait franchi les frontières congolaises avec une ambition claire : s’emparer de Goma, capitale provinciale stratégique du Nord-Kivu.
Des lignes de feu au cœur de l’Est
Les premiers affrontements ont éclaté à l’aube, notamment autour des bornes 12 et 13, zones hautement disputées. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), bien que sous pression, résistent héroïquement face à l’avancée coordonnée des agresseurs. Le rugissement des armes lourdes et des tirs croisés illustre une bataille cruciale, dont l’issue pourrait redessiner la carte du contrôle territorial dans cette région meurtrie.

« L’ennemi est déterminé à briser nos défenses. Nous tiendrons coûte que coûte ! », a déclaré sous le couvert de l’anonymat un officier des FARDC, joint par téléphone.
Une attaque calculée
D’après des informations relayées par les médias internationaux, cette offensive ne relève pas du hasard. L’objectif avoué serait de conquérir Goma avant la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies prévue ce dimanche. En jouant sur le calendrier diplomatique, Kigali et ses alliés chercheraient à forcer la main à la communauté internationale en installant un fait accompli.
Des sources locales évoquent également l’utilisation de drones et d’équipements de haute technologie dans cette attaque, ce qui soulève des interrogations sur la sophistication croissante du soutien militaire fourni aux rebelles du M23.
Une région à bout de souffle

Pour les populations civiles, ces combats ravivent un cauchemar jamais éteint. Goma, déjà fragilisée par des années de violences et de déplacements massifs, est désormais à la merci d’une énième escalade. Les habitants fuient par milliers, tentant de rejoindre les zones jugées plus sûres, bien qu’aucun lieu ne semble véritablement épargné par le chaos.
L’appel de Kinshasa à la solidarité régionale reste jusqu’ici sans réponse concrète. Si les FARDC tiennent bon, l’équilibre reste précaire, face à une menace qui semble organisée, soutenue et implacable.
L’ONU sous pression

L’issue de cette bataille pourrait redéfinir les rapports de force dans l’Est congolais. À New York, les diplomates de l’ONU sont désormais placés devant une urgence critique : condamner fermement les ingérences étrangères ou risquer de voir la situation s’enliser davantage.
Alors que le soleil décline sur Goma, les regards se tournent vers le front, mais aussi vers les couloirs feutrés de la diplomatie internationale. Si les FARDC ne faiblissent pas, la question demeure : combien de temps pourront-elles résister face à une coalition aussi déterminée ?
En conclusion, l’Est de la RDC est à un carrefour critique, où la bravoure des forces nationales s’oppose à une stratégie d’annexion orchestrée. Dans ce tumulte, une chose est certaine : la paix reste un rêve lointain pour des millions de Congolais pris en otage par une guerre qui n’en finit jamais.