lundi 23 décembre 2024
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BLA : Ses avocats dénoncent une justice à charge

Les démêlés judiciaires de Brice Laccruche Alihanga : un acharnement judiciaire ?

Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, est sur la sellette depuis sa libération en octobre 2023. Le nouveau visage des tribunaux de Libreville, il est embourbé dans des affaires judiciaires incessantes. Ce climat judiciaire pesant soulève des questions sur une possible persécution judiciaire à son encontre.

Un contexte post-coup d’État

La libération de Brice Laccruche Alihanga, intervenue après le coup d’État militaire d’octobre 2023, a été suivie d’une série d’affaires judiciaires. Ces procédures semblent s’accumuler, faisant de l’ancien collaborateur d’Ali Bongo un régulier du palais de justice de Libreville.

Pendant ce temps, le président Ali Bongo multiplie les déclarations ostentatoires, ce qui ajoute une note de complexité à une situation déjà tendue. Ce dernier ayant affirmé lors d’une interview récente accordée au journal Jeune Afrique qu’il n’y a aucune action ou décision qui n’a été prises sans son consentement.

Un procès sous haute tension

Le procès en cours contre Brice Laccruche Alihanga s’est récemment envenimé. Lors d’une audience, ses avocats, dont Anges Kevin Nzigou,Maître Calvin Job et Maître Irené Mezui, ont décidé de quitter la salle en signe de protestation. Ils dénoncent une « parodie judiciaire » et une atteinte grave aux droits de la défense.

Incident en salle d’audience

Les avocats de Laccruche Alihanga ont soulevé une irrecevabilité, arguant que l’État n’avait pas lieu d’être partie civile dans le procès. L’État gabonais, représenté par l’agence judiciaire, estime que les fonds en question, bien que déposés dans un compte privé, proviennent en réalité du Trésor public. Les avocats de la défense contredisent cette assertion en soulignant que, même si cet argent provient initialement du Trésor, une fois transformé en fonds privés, il cesse d’être public.

De plus certaines sources au palais de Justice affirment que des éléments de preuve prouvant la propriété dudit compte à M. Ali Bongo Ondimba ont été produits par la défense à multiple reprises au cours des procès précédents sans que cette dernière n’en tienne compte.

Des avocats émus et protecteurs

Les avocats de Laccruche Alihanga, Maître Calvin Job et Maître Irené Mezui, dénoncent un procès biaisé où la défense est systématiquement muselée. Selon eux, depuis le début de la session criminelle, la cour a entravé leur capacité à fournir une défense adéquate. Ils affirment que décisions et jugements semblent être pris d’avance, ignorants les arguments de la défense.

Arguments sur la constitution de partie civile

La défense avance que, pour un procès équitable, l’État ne devrait pas se constituer partie civile dans cette affaire. Les fonds en question sont liés à des comptes appartenant à la société internationale de services et de gestion (SISEG), une entité privée, ce qui rend la présence de l’État contestable.

De plus, les avocats de Laccruche Alihanga ont demandé à plusieurs reprises la comparution de témoins clés, dont Ali Bongo lui-même, mais ces requêtes ont été systématiquement rejetées.

Un acharnement supposé mais démenti

Au cours de l’émission sur la chaine TV+, plusieurs avocats et intervenants éminents ont exprimé des doutes sur l’impartialité du système judiciaire actuel.

Les questionnements vont même jusqu’à soulever la possibilité que Brice Laccruche Alihanga soit utilisé comme un « bouc émissaire » pour d’autres individus plus influents dans l’ancien régime. Les avocats de Laccruche Alihanga dénoncent une justice au service d’intérêts invisibles.

Questions sur la restauration de la justice

L’affaire Laccruche Alihanga pose un défi majeur à la restauration des institutions gabonaises annoncée après le coup d’État. Les pratiques judiciaires semblent encore marquées par des habitudes du passé, un passé où les influences politiques dominaient les décisions de justice. Les espoirs de changement semblent minés par des résistances internes au système judiciaire.

Le rôle de la cour et la réponse de la défense

Maître Calvin Djob et Maître Irené Mzimba ont souligné que le procès reprendrait demain à 10 heures, mais ils ont exprimé leur désaccord quant à la manière dont le procès est géré. Ils insistent sur le fait que Brice Laccruche Alihanga ne peut pas être jugé équitablement sans ses avocats, dénonçant une justice biaisée et politisée.

Un avenir judiciaire incertain

Le futur de Brice Laccruche Alihanga reste incertain. Ses avocats ont clairement indiqué qu’ils agiraient selon ses instructions, mais ils ont également exprimé des doutes sur leur présence future au procès. Les décisions prises dans les prochains jours influenceront non seulement le sort de Laccruche Alihanga mais aussi la confiance du public dans le système judiciaire gabonais.

Conclusion

Les poursuites judiciaires incessantes et les incidents en salle d’audience contre Brice Laccruche Alihanga illustrent les défis auxquels est confrontée la justice gabonaise. Alors que les promesses de restauration des institutions peinent à se réaliser, l’intégrité du système judiciaire demeure en question.

Le cas de Laccruche Alihanga est symptomatique des luttes de pouvoir et des tensions persistantes au sein du pays. Il est à espérer que la quête de justice reprenne un chemin plus transparent et équitable afin de redonner confiance aux citoyens gabonais dans leurs institutions

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