Goma, le 27 janvier 2025 – Ce matin, la capitale provinciale du Nord-Kivu se réveille sous le choc d’une nuit particulièrement éprouvante. Des détonations d’armes lourdes et légères ont déchiré le silence nocturne, plongeant les habitants dans l’angoisse et l’incertitude.
Des coups de feu sporadiques résonnent encore dans plusieurs quartiers, témoins d’une insécurité grandissante. La population, déjà habituée à vivre dans une région marquée par des conflits chroniques, préfère rester terrée chez elle. Les rues habituellement animées de Goma sont désormais désertes, comme figées dans une peur collective.
Si l’origine exacte de ces affrontements reste floue, la confusion est palpable. À qui revient réellement le contrôle de certaines zones stratégiques de la ville ? Une question qui hante les esprits, alors que les forces régulières peinent à imposer leur autorité face à une multitude de groupes armés.
Dans ce contexte explosif, un phénomène inquiète davantage : l’armement des civils sous l’étiquette des Wazalendo. Ces Volontaires de Défense Populaire (VDP), mobilisés pour soutenir les forces loyalistes, brouillent les lignes entre les combattants et les civils. Dans une ville où chaque geste suspect peut être perçu comme une menace, le risque de tragiques méprises est bien réel.
Pendant ce temps, les organisations humanitaires, déjà débordées par les déplacés de guerre, tirent la sonnette d’alarme. Goma, avec ses habitants pris en otage par un climat d’insécurité, attend désespérément une intervention décisive pour ramener la paix. Mais la paix, dans cette région meurtrie par des décennies de conflits, semble encore être un luxe lointain.
Pour l’instant, Goma retient son souffle, espérant que cette nouvelle journée ne bascule pas à nouveau dans le chaos.


