Dans un contexte national désormais tourné vers la consolidation des institutions et la relance économique, le Gabon poursuit avec détermination sa transformation numérique. Le Ministre de l’Économie Numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, Mark Alexandre Doumba, a récemment présidé une rencontre stratégique avec le GIMAC (Groupement Interbancaire Monétique de l’Afrique Centrale) et les principaux acteurs de l’écosystème financier national.

Cette réunion marque un jalon majeur dans la volonté affirmée du gouvernement de faire du paiement numérique un moteur d’inclusion financière, de modernisation des échanges et de mobilisation accrue des recettes publiques. Dans les marchés, les commerces de proximité, mais aussi dans l’administration, l’ambition est claire : réduire la dépendance au cash, intégrer les activités informelles, et renforcer la transparence économique.
« Ce que nous construisons aujourd’hui, c’est un socle solide pour une économie plus résiliente, plus accessible et mieux maîtrisée », a souligné le ministre Doumba. Pour les autorités, il ne s’agit plus simplement de rattraper un retard technologique, mais de redéfinir les bases mêmes de la participation citoyenne à l’économie nationale.

En favorisant le dialogue entre opérateurs de mobile money, institutions financières, régulateurs et partenaires techniques, le gouvernement trace une trajectoire fondée sur la coopération et l’innovation. Le GIMAC, déjà au cœur des interconnexions bancaires dans la sous-région, se présente comme un partenaire clé dans cette dynamique.
Plusieurs pistes d’actions ont émergé : campagnes d’éducation financière à l’endroit des populations, simplification des procédures d’accès aux services numériques, accompagnement des commerçants dans la transition vers les paiements électroniques, et amélioration de la couverture réseau sur l’ensemble du territoire.

Dans un pays où l’informalité économique reste prégnante, la généralisation des paiements digitaux constitue un virage stratégique. Elle doit permettre d’élargir la base fiscale, d’accroître la traçabilité des flux financiers, mais aussi de sécuriser les revenus des petits opérateurs économiques.
Alors que le Gabon entre dans une nouvelle phase de son histoire institutionnelle, cette démarche s’inscrit dans une vision claire : bâtir une économie moderne, inclusive et adaptée aux défis de notre époque. Le numérique n’est plus une option. C’est désormais une priorité nationale.


