Formation professionnelle : un levier pour l’emploi au Gabon

Le contexte du chômage au Gabon
Le Gabon, riche en ressources naturelles, fait face à un taux de chômage alarmant, surtout chez les jeunes et les femmes. Près de 30 % des jeunes sont touchés, une situation qui appelle des solutions novatrices et durables. Ce fléau est aggravé par une économie en pleine transformation, où les compétences demandées évoluent rapidement.
Dans ce contexte, les initiatives de formation professionnelle s’avèrent essentielles. Elles offrent non seulement des compétences techniques, mais aussi des soft skills, indispensables à une intégration réussie dans le marché du travail moderne. Des compétences comportementales, telles que la communication et la gestion du temps, sont souvent négligées dans les cursus traditionnels, mais sont de plus en plus recherchées par les employeurs.
Des programmes, comme celui de Foberd Gabon qui a formé 57 demandeurs d’emploi aux soft skills, illustrent cette nécessité. Le ministre du Travail, Patrick Barbera Isaac, a souligné lors de la cérémonie de remise des attestations que ces compétences sont cruciales pour répondre aux exigences du marché actuel.

Les initiatives de formation : un tremplin pour l’insertion
Les programmes de formation professionnelle, tels que ceux de Foberd Gabon, jouent un rôle clé dans la lutte contre le chômage. En formant des jeunes et des femmes, ils leur offrent l’opportunité d’acquérir des compétences recherchées. André Lébouama, directeur général de Foberd Gabon, a affirmé l’engagement de l’entreprise à soutenir les efforts gouvernementaux pour l’emploi, en intégrant ces nouveaux employés dans divers postes.
Des événements comme le Déjeuner numérique et entrepreneurial, organisés par Cyberschool Entrepreneuriat, permettent également de connecter les jeunes aux métiers du numérique. En présentant des projets innovants tels que Taxi Gab+, ces initiatives inspirent les jeunes à s’engager dans des secteurs en plein essor. Le président Brice Clotaire Oligui Nguéma a placé la digitalisation au cœur de son action, reconnaissant l’importance de former les jeunes aux nouvelles technologies.
Cependant, ces formations ne se limitent pas à l’acquisition de compétences techniques. Elles favorisent également l’esprit entrepreneurial, essentiel à la création d’emplois. En formant des jeunes à devenir entrepreneurs, on leur donne la capacité de générer leur propre emploi et d’embaucher d’autres personnes, contribuant ainsi à la réduction du chômage au Gabon.

Les défis et perspectives d’avenir
Malgré les efforts mis en place, plusieurs défis demeurent. L’accès à la formation professionnelle est limité pour de nombreux jeunes et femmes, en raison de la géographie et du manque de ressources. Il est crucial que ces formations s’adaptent aux besoins du marché pour garantir l’employabilité des participants.
Les partenariats entre le gouvernement, les entreprises et les institutions éducatives sont essentiels pour surmonter ces défis. En collaborant, ces acteurs peuvent élaborer des programmes qui répondent efficacement aux attentes du marché, tout en assurant un accès équitable. Les témoignages de participants ayant trouvé un emploi ou créé leur entreprise illustrent le potentiel de ces initiatives.
À l’avenir, il sera vital de continuer à investir dans la formation professionnelle, en intégrant des technologies émergentes et en adaptant les programmes aux évolutions du marché. La digitalisation apporte de nouvelles opportunités d’emploi, tout en nécessitant des compétences spécifiques. Les jeunes et les femmes, principaux bénéficiaires de ces initiatives, jouent un rôle crucial dans la transformation économique du Gabon.
Alors que le Gabon se prépare à une transition numérique, comment les acteurs concernés peuvent-ils assurer une intégration complète des jeunes et des femmes ? Quelles mesures supplémentaires pourraient garantir que ces initiatives de formation professionnelle soient efficaces et favorisent un développement économique inclusif ?


