Désinformation sur les frais d’enrôlement de la CNI au Cameroun

Clarification des frais d’enrôlement
Le 22 décembre 2025, Shanda Tonme, Médiateur Universel et Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), a fait des déclarations importantes sur les frais d’enrôlement pour la carte nationale d’identité (CNI) au Cameroun. Des rumeurs anxiogènes ont circulé sur les réseaux sociaux, prétendant que le coût de l’enrôlement avait été porté à 20 000 FCFA. Ces informations erronées ont provoqué une vive inquiétude chez les citoyens, qui craignaient une hausse injustifiée des frais.
Tonme a vigoureusement démenti ces allégations, réaffirmant que les frais d’enrôlement restent à 10 000 FCFA, conformément au Décret N°2025/059 du 28 février 2025. Ce décret, régissant l’établissement de la CNI, n’a subi aucune modification. Son intervention vise à rassurer le public et à souligner l’importance de s’appuyer sur des sources vérifiées plutôt que sur des rumeurs infondées.
La désinformation concernant ces frais n’est pas un phénomène isolé. Elle s’inscrit dans un contexte plus large qui montre comment de fausses nouvelles peuvent sérieusement affecter la perception publique et éroder la confiance envers les institutions. La propagation de telles informations peut engendrer méfiance et désengagement civique, des préoccupations majeures dans un pays où la transparence et la lutte contre la corruption sont cruciales.

Impact de la désinformation sur la société
La désinformation liée aux frais administratifs peut avoir des répercussions profondes sur la société. Elle engendre souvent une panique inutile parmi les citoyens, craignant d’être victimes d’exploitation financière. En parallèle, elle contribue à créer un climat de méfiance envers les autorités, rendant plus délicates les initiatives de sensibilisation sur les droits des citoyens.
Ces conséquences sont manifestes dans de nombreux secteurs. Des citoyens hésitent à s’enrôler pour obtenir leur CNI, redoutant des coûts cachés ou des abus de pouvoir. Cette méfiance pourrait entraîner une baisse des taux d’enrôlement, compromettant ainsi la capacité de l’État à établir une base de données fiable sur sa population.
Pour contrer cette tendance, il est impératif que les autorités instaurent des mécanismes de communication efficaces. Celles-ci doivent inclure des déclarations officielles et des campagnes d’information visant à éduquer le public sur les procédures administratives et les frais associés. Encourager les citoyens à dénoncer la corruption, comme l’a souligné Tonme, est également essentiel pour restaurer la confiance dans les institutions.

Vers une meilleure transparence et responsabilité
La lutte contre la désinformation et la corruption requiert un engagement collectif. Citoyens, médias et institutions doivent unir leurs forces pour promouvoir la transparence et la responsabilité. Les médias, en particulier, jouent un rôle central en diffusant des informations précises et vérifiées. Ils doivent s’assurer que leur couverture est fondée sur des faits, et non sur des rumeurs.
De plus, il est crucial d’inciter les citoyens à se tourner vers des sources fiables et à questionner les informations qu’ils rencontrent sur les réseaux sociaux. Une sensibilisation à l’importance de la vérification des faits est essentielle pour bâtir une société informée et résiliente face à la désinformation.
En somme, la déclaration de Shanda Tonme souligne l’importance de rester vigilant face à la désinformation. Alors que le Cameroun affronte des défis liés à la corruption et à la transparence, il est impératif que chaque citoyen participe à cette lutte. Comment pouvons-nous renforcer notre résilience face à la désinformation tout en promouvant une culture de responsabilité et de transparence ?


