À l’issue de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tenue le vendredi 19 décembre 2025 au Palais de la Présidence de la République, Dick Fabrice Boungou Mickolo a été officiellement nommé procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville. Une décision forte, qui s’inscrit dans la dynamique de renforcement de la crédibilité de la justice et de la consolidation de l’État de droit au Gabon.
Présidée par Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, Chef de l’État et Président du Conseil supérieur de la magistrature, cette session extraordinaire répondait, selon le Chef de l’État, à une double exigence constitutionnelle et institutionnelle.
Une session exceptionnelle pour corriger et renforcer
Dans son propos liminaire, le Président du Conseil supérieur de la magistrature a rappelé que la tenue de cette session exceptionnelle était motivée, d’une part, par la nécessité de désigner deux magistrats appelés à siéger à la Cour constitutionnelle en qualité de juges constitutionnels, et d’autre part, par l’obligation de corriger certaines omissions relevées lors de la session ordinaire du 12 septembre 2025.
C’est dans ce cadre précis que la nomination de Dick Fabrice Boungou Mickolo a été entérinée, venant pourvoir un poste stratégique au cœur de l’appareil judiciaire gabonais, dans un contexte marqué par de fortes attentes citoyennes en matière de justice, de transparence et de lutte contre l’impunité.
Un poste clé au service de l’État de droit
En sa qualité de procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, Dick Fabrice Boungou Mickolo aura pour mission de diriger l’action publique, de veiller à l’application rigoureuse de la loi pénale et de garantir le respect de l’ordre public judiciaire. Une responsabilité majeure, dans un pays engagé dans une phase de refondation institutionnelle et de restauration de la confiance entre les citoyens et les institutions.
Lors de cette session, le Président de la République a d’ailleurs rappelé avec fermeté le rôle central de la justice dans la construction de l’État de droit et la préservation de la paix sociale, soulignant que « tous les actes illicites doivent être sanctionnés conformément à la loi, quels que soient leurs auteurs et leur niveau de responsabilité ».
Vers une justice plus crédible et mieux valorisée
Au-delà des nominations, le Chef de l’État a instruit le ministre de la Justice d’engager des concertations avec les chefs de juridictions afin d’examiner les mécanismes permettant à la justice de contribuer davantage au budget de l’État, notamment à travers une meilleure gestion des amendes et des condamnations prononcées.
Parallèlement, il a appelé à un travail de fond sur la revalorisation des primes des magistrats, dans l’optique de renforcer l’indépendance, la motivation et l’efficacité de l’appareil judiciaire.
La nomination de Dick Fabrice Boungou Mickolo intervient ainsi à un moment charnière, où la justice gabonaise est appelée à jouer un rôle moteur dans la refondation institutionnelle engagée sous la Ve République, en incarnant davantage les valeurs de rigueur, d’équité et de responsabilité au service de la Nation.


