Une onde de choc traverse l’enseignement supérieur gabonais. Dans la nuit du quinze au seize novembre, le Centre national des œuvres universitaires (CNOU) a été la cible d’un cambriolage aussi audacieux qu’inquiétant. Mais derrière cet acte criminel, une réalité plus sombre semble se dessiner : les malfaiteurs ont visé précisément les deux directions internes récemment épinglées lors d’une réunion de crise présidée par la nouvelle Directrice Générale, Syrielle Zora Kassa épouse Nzigou. Un hasard Troublant ? Beaucoup en doutent.
Une institution fragilisée, en quête de redressement

Depuis son arrivée à la tête du CNOU, Zora Kassa Nzigou tente de remettre sur pied une structure minée par des années de critiques, notamment pour mauvaise gestion et absence de transparence. Dès ses premières semaines, la nouvelle Directrice a levé le voile sur des anomalies graves, révélant des pratiques incompatibles avec la mission sociale du CNOU, organisation pourtant essentielle à la vie et au bien-être des milliers d’étudiants gabonais.
Et le quatorze novembre, lors d’une réunion choc réunissant l’ensemble des responsables, les choses ont éclaté au grand jour.
Une réunion explosive avant une nuit de mystère

Fuite inexpliquée de fonds, recrutement anarchique, organigramme illégal… les révélations faites ce soir-là ont fait l’effet d’une déflagration interne. Face à ce tableau sombre, Zora Kassa Nzigou a annoncé la tenue d’un audit général, avec un ciblage particulier des Ressources humaines et des Affaires financières, deux directions au cœur des irrégularités constatées.
« Il s’agit de remettre de l’ordre dans une maison qui a trop longtemps souffert de limites structurelles », avait-elle déclaré d’une voix ferme.
Mais cette volonté de ramener la transparence, valeur cardinale de la Cinquième République, allait provoquer des remous inattendus.
Un cambriolage ciblé : sabotage ou avertissement ?

À peine quarante-huit heures après cette réunion mémorable, le CNOU subissait un cambriolage aux allures de règlement de comptes interne. Les intrus ne se sont pas égarés. Leur objectif était clair : les bureaux des deux directions indexées quelques heures plus tôt. Selon des sources proches du dossier, des documents sensibles et du matériel liés aux investigations en cours auraient disparu.
Un simple vol ? Difficile d’y croire. Tout porte à penser que cet acte fut un sabotage méthodique, destiné à bloquer, brouiller ou ralentir les audits annoncés.
Pour l’instant, l’inventaire complet des pertes n’est pas encore finalisé. Mais la Directrice générale ne cache pas sa détermination à aller au bout de ce dossier. Elle a annoncé l’ouverture imminente d’une information judiciaire afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui interroge autant qu’elle alarme.
Une affaire symptomatique d’un système à bout de souffle

Ce cambriolage retentissant ne concerne pas seulement le CNOU. Il met à nu les dérives d’un système où les résistances internes s’opposent aux réformes, où l’opacité tente de survivre face à l’exigence de responsabilité publique.
Dans ce contexte, l’attitude de Zora Kassa épouse Nzigou apparaît comme un tournant majeur, une volonté assumée de restaurer la confiance des étudiants et d’assainir un secteur vital pour l’avenir du pays.


