La musique gospel : un vecteur de paix au Cameroun

Un concert pour l’unité et la réconciliation
Le 26 octobre 2025, Douala a vibré au son d’un événement unique : le concert « Edem se répand et retour au premier amour », organisé par le Mouvement Simple Worship Together, sous l’égide de Paul Emmanuel Ndjeng. Ce rassemblement a uni des personnes de différentes communautés, incarnant la puissance de la musique gospel à transcender les divisions sociales et politiques. Dans un Cameroun où les tensions postélectorales sont palpables, cette initiative a suscité un souffle d’espoir.
Ndjeng a affirmé que la musique gospel adoucit les mœurs, cultivant ainsi un climat propice à la paix. La louange, selon ses mots, crée un espace où les cœurs s’ouvrent et se réconcilient. Les participants, témoins de cette expérience, ont partagé leur satisfaction, louant le potentiel de la musique à transmettre des émotions profondes et à renforcer le sentiment d’unité. Ce concert est devenu une scène pour promouvoir des valeurs essentielles telles que la paix et la solidarité, indispensables dans un contexte de division.
Au-delà d’un simple spectacle, la musique gospel se révèle un vecteur artistique pour un dialogue pacifique. Elle rassemble des individus autour d’une foi commune, transcendant ainsi les différences culturelles et ethniques. Le concert de Douala est bien plus qu’une note harmonieuse ; c’est un acte de résistance pacifique face aux tensions qui déchirent le pays.

La musique comme outil de transformation sociale
Depuis toujours, la musique est un puissant moteur de changement social. Au Cameroun, le gospel s’inscrit dans cette tradition, utilisant ses mélodies et paroles pour aborder les enjeux sociopolitiques. Dans le sillage des élections controversées, où les frustrations peuvent rapidement éclater, cette musique propose une voie pacifique pour exprimer émotions et aspirations.
Des études réalisées, notamment à l’Université de Yaoundé, ont démontré que la musique influe sur les comportements et attitudes. Les concerts de gospel, en particulier, favorisent un climat de tolérance et de compréhension entre communautés. Les échos du concert de Douala témoignent de l’impact positif de la musique sur les esprits, aidant chacun à surmonter ses peurs et à envisager un futur plus radieux.
De surcroît, la gospel véhicule des messages de foi, d’espoir et de réconciliation, résonnant profondément dans un contexte de défiance envers les institutions. En intégrant des éléments de la culture locale, ce genre musical touche un large public, rendant ses messages d’autant plus sensibles et significatifs.

Vers une culture de paix durable
Le concert de Douala illustre bien l’impact que peut exercer la musique gospel dans la promotion de la paix. Cependant, pour pérenniser cette dynamique, il est impératif de soutenir et de développer des initiatives similaires à travers le pays. Les leaders communautaires et religieux ont un rôle fondamental dans cette démarche, façonnant la musique en un outil de sensibilisation et d’éducation.
Encourager la synergie entre artistes, ONG et institutions gouvernementales est tout aussi crucial. Ensemble, ils peuvent créer des programmes intégrant la musique dans des stratégies de paix à long terme. La gospel, en tant que catalyseur, peut ouvrir la voie à des dialogues constructifs, permettant aux citoyens de s’exprimer et de s’engager activement dans la construction d’une société plus harmonieuse.
En conclusion, la musique gospel brille comme une lueur d’espoir au milieu de la division. Elle offre un espace de rencontre, de partage, où paix et solidarité ont l’opportunité d’éclore. À mesure que le Cameroun fait face à ses défis, reconnaître et valoriser le rôle de la musique dans l’émergence d’une culture de paix durable est une urgence.


