L’Afrique de l’Ouest vient d’assister à un événement politique majeur : la réélection triomphale d’Alassane Dramane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire. Avec 89,77 % des suffrages, le président sortant s’impose comme l’un des rares dirigeants du continent à maintenir un tel niveau de légitimité électorale après plus d’une décennie au pouvoir.
Une victoire sans appel, symbole de continuité et de stabilité

Les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) confirment la nette domination du candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Ses adversaires Jean-Louis Billon (3,09 %), Simone Ehivet Gbagbo (2,42 %), Ahoua Don Mello (1,97 %) et Henriette Lagou Adjoua (1,15 %) n’ont pas pesé face à la puissante machine du parti présidentiel.
Le geste de Jean-Louis Billon, qui a reconnu sa défaite dès dimanche soir, saluant la victoire du président sortant, a été largement salué dans les capitales africaines. Un signe de maturité démocratique qui contraste avec les crises postélectorales encore fréquentes sur le continent.
Abidjan, vitrine d’une stabilité enviée en Afrique de l’Ouest

À Abidjan, les scènes de liesse rappellent que la Côte d’Ivoire, jadis secouée par les soubresauts politiques des années 2000, semble aujourd’hui ancrée dans une dynamique de paix durable.
Les Ivoiriens, dans leur majorité, ont choisi la stabilité et la continuité économique.
Sous la houlette d’Alassane Ouattara, le pays s’est hissé parmi les économies les plus dynamiques de la région, avec des infrastructures modernisées, un climat des affaires en progrès et un retour en force sur la scène diplomatique africaine.
Pour de nombreux observateurs, cette victoire traduit la reconnaissance d’un parcours politique exceptionnel, mais aussi la confiance d’un peuple dans un modèle de gouvernance orienté vers la croissance.
Un vieux sage face aux défis du temps et de la relève

À 83 ans, Alassane Ouattara reste une figure tutélaire du leadership africain. Ancien gouverneur de la BCEAO et vice-président du FMI, il incarne la rigueur technocratique alliée à une vision panafricaine du développement.
Mais derrière le faste de la victoire, une question demeure : ce nouveau mandat sera-t-il celui de la transmission ?
À Abidjan comme à Libreville, à Dakar comme à Accra, les analystes politiques s’interrogent sur la capacité du RHDP à préparer la relève d’un président qui, depuis 2011, a bâti un socle politique et économique solide.
Un signal à l’Afrique : gouverner avec discipline et résultats

Cette élection ivoirienne, au-delà de ses frontières, envoie un message fort à l’Afrique francophone : la stabilité politique n’est pas un hasard, mais le fruit d’une gouvernance fondée sur la rigueur, la discipline et la confiance des citoyens.Alors que plusieurs pays de la sous-région du Sahel au Golfe de Guinée peinent à concilier démocratie et sécurité, la Côte d’Ivoire s’impose aujourd’hui comme un pôle de stabilité et de croissance.Une leçon d’équilibre que nombre de dirigeants africains observent avec attention.
En attendant la confirmation du Conseil constitutionnel

Les résultats définitifs doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel ivoirien, ultime étape avant la prestation de serment. Mais dans l’opinion publique, le verdict est déjà clair : les Ivoiriens ont tranché pour la continuité et la sécurité.
Pour le continent africain, la victoire d’Alassane Ouattara résonne comme un appel à la maturité politique, à la cohésion nationale et à la responsabilité des élites. https://afrique.tv5monde.com/information/cote-divoire-dans-lattente-des-resultats-de-la-presidentielle


