Progrès de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le VIH/sida

Un bilan positif des efforts gouvernementaux
Le 17 juillet 2025, durant la dixième session ordinaire du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS), le gouvernement ivoirien a dévoilé un bilan prometteur. La prévalence du VIH a connu une baisse significative, atteignant 1,7 % en 2024, contre 1,82 % en 2022. Ce résultat marque un progrès tangible dans la lutte contre cette maladie, fruit des efforts continus des autorités et de leurs partenaires internationaux.
Les données parlent d’elles-mêmes : les nouvelles infections ont chuté de 10 %, passant de 8 978 en 2022 à 8 209 en 2024. Les décès liés au VIH/sida ont également baissé de 16 %, de 9 952 à 8 366. Ces résultats illustrent une mobilisation collective et une stratégie nationale ciblée pour améliorer l’accès aux soins et sensibiliser le public aux enjeux liés au VIH/sida.
Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a souligné l’importance de ces résultats, témoignant d’un engagement solide en faveur de la santé publique. Ce succès est également le fruit d’une étroite coopération entre le gouvernement, les ONG et les organisations internationales qui ont fourni un soutien technique et financier indispensable.

Stratégies mises en place pour la lutte contre le VIH
Depuis 2008, la Côte d’Ivoire a lancé un Programme de Lutte contre le Sida, structurant ainsi l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH. Ce cadre a été renforcé par des infrastructures de soins spécialisées, comme celles du CHU de Treichville, offrant un service de qualité aux séropositifs. Grâce à ces efforts, la prévalence du VIH chez les 15-49 ans a subi une réduction significative.
Parallèlement, des campagnes de sensibilisation ont été mises en place pour informer la population sur les modes de transmission et l’importance du dépistage. Ces initiatives ont été cruciales pour diminuer la stigmatisation entourant la maladie et inciter davantage de personnes à se faire tester. Le vice-président a évoqué la nécessité d’accroître l’accès au dépistage et d’assurer des traitements de qualité pour tous.
Les programmes de distribution de préservatifs et de traitements préventifs jouent également un rôle majeur. Ces initiatives visent à réduire le risque de transmission, en ciblant particulièrement les populations à risque, dont les travailleurs du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Mobilisation collective et défis à relever
Le vice-président a mis l’accent sur l’importance d’une mobilisation collective pour assurer des financements durables. Malgré les avancées, des défis demeurent, tels que l’accès aux soins dans les zones rurales. La Côte d’Ivoire doit continuer à collaborer étroitement avec ses partenaires internationaux pour garantir la pérennité des efforts engagés.
Les résultats obtenus sont encourageants, mais ils ne cachent pas les inégalités d’accès aux soins. Les populations vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes, doivent bénéficier d’une attention renforcée pour avoir accès aux services de santé essentiels.
En somme, la lutte contre le VIH/sida en Côte d’Ivoire démontre ce qui peut être réalisé par une volonté politique affirmée et une mobilisation active. La vigilance reste de mise, tout comme l’investissement dans des programmes de prévention et de traitement, afin d’atteindre l’objectif d’éradication du VIH/sida. Comment la Côte d’Ivoire peut-elle continuer à avancer tout en veillant à ce que les progrès réalisés ne soient pas annulés ?


