Le 4 août 2025, Brice Laccruche Alihanga est sorti de son silence. Deux ans après la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, l’ancien directeur de cabinet s’est exprimé publiquement, revenant sur les années sombres qu’il a traversées après son arrestation. Un témoignage sobre mais lourd de sens, dans lequel il évoque la douleur, l’isolement, et l’injustice ressentie.
Une souffrance humaine avant tout

Incarcéré pendant près de quatre ans, placé en isolement et privé de soins médicaux, Brice Laccruche Alihanga a connu un traitement que la Commission des droits de l’homme des Nations unies a elle-même qualifié d’inhumain. Derrière la fonction et le passé politique, il y a l’histoire d’un homme, avec ses failles et sa dignité, confronté à des conditions de détention extrêmes. Une réalité qui rappelle que nul n’est à l’abri, et que certains excès du pouvoir peuvent, un jour, frapper ceux qui y ont participé de près ou de loin.
Leçons d’un passé récent

Ce qu’a vécu Brice Laccruche Alihanga dépasse sa personne. Son témoignage interroge une période précise du régime Bongo, marquée par une gouvernance de plus en plus centralisée entre les mains de Sylvia Bongo, de son fils Noureddin Bongo Valentin et de quelques proches collaborateurs. Pour beaucoup, ces dérives, cumulées à un climat de tension sociale et politique, ont contribué à précipiter l’intervention des militaires le 30 août 2023, mettant fin à plus de 50 ans de pouvoir familial.
Une mémoire collective à construire

Aujourd’hui, alors que le Gabon tente de se reconstruire, le récit de Laccruche Alihanga, loin d’être une plaidoirie personnelle, sonne comme un appel à la réflexion. Il invite chacun, observateurs comme citoyens, à tirer des enseignements du passé pour bâtir un avenir politique plus équilibré, plus juste et respectueux des droits de tous, quelle que soit leur position dans l’appareil d’État.


