Rôle de l’AAEA dans l’accès à l’eau en Afrique
Un acteur clé pour l’eau et l’assainissement
L’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA) émerge comme un acteur central dans la lutte pour l’accès à l’eau potable sur le continent. Depuis sa fondation, l’AAEA œuvre sans relâche à promouvoir des solutions durables face aux défis croissants que pose la gestion de l’eau. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 400 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à une source d’eau potable améliorée. Ce chiffre alarmant appelle à une action collective immédiate.
Le 23ᵉ Congrès international et Exposition, qui se tiendra à Yaoundé du 9 au 13 février 2026, représente une opportunité unique pour l’AAEA. Cet événement réunira des experts, professionnels et décideurs politiques autour de la nécessité d’améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Dr Blaise Moussa, directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) et président en exercice de l’AAEA, souligne que ce congrès vise à mettre en avant les efforts déployés par les gouvernements.
De plus, l’AAEA agit comme un catalyseur, favorisant la coopération régionale et internationale. Le Programme d’action pour l’eau en Afrique (PAEA) en est un bel exemple. Ce projet coordonne les efforts des États membres et des partenaires de développement pour mobiliser des ressources financières et techniques nécessaires à des infrastructures vitales. Il sensibilise aussi les communautés sur l’importance d’une gestion durable de l’eau.
Un congrès pour l’avenir de l’eau en Afrique
Le congrès de Yaoundé ne se résume pas à un simple événement de réseautage. C’est une plateforme stratégique pour aborder des sujets cruciaux : changement climatique, gestion des ressources en eau, et innovation technologique. La crise de l’eau en Afrique est exacerbée par des facteurs environnementaux. Ainsi, les discussions promettent d’explorer des solutions concrètes, adaptées aux réalités locales.
Les experts partageront des études de cas, présentant des politiques avant-gardistes mises en œuvre au Maroc et en Afrique du Sud. Ces expériences réussies pourraient servir de modèles pour d’autres nations. Par ailleurs, des ateliers pratiques offriront aux participants des compétences techniques essentielles pour optimiser les systèmes d’approvisionnement en eau.
Le rôle des communautés locales est également primordial. En impliquant ces dernières dans la planification des projets, l’AAEA s’assure que les solutions répondent aux besoins spécifiques des populations. Ce processus renforce leur appropriation et assure une pérennité à long terme des initiatives engagées.
Perspectives et enjeux futurs
À l’approche du congrès, il est crucial de dresser un état des lieux des défis persistants. Malgré les efforts menés par l’AAEA et ses partenaires, l’accès à l’eau potable reste inégal sur le continent. Les zones rurales, particulièrement, souffrent d’infrastructures déficientes. Il est impératif que les discussions à Yaoundé abordent ces disparités en proposant des solutions inclusives, tenant compte des réalités socio-économiques variées.
La question du financement des projets d’eau et d’assainissement demeure également centrale. Les investissements publics sont souvent insuffisants. D’où l’importance d’explorer des mécanismes de financement innovants, tels que les partenariats public-privé, pour mobiliser les ressources nécessaires tout en assurant transparence et responsabilité dans la gestion des fonds.
Enfin, ce congrès sera une tribune pour renforcer les engagements politiques vers l’accès à l’eau. Les décideurs doivent reconnaître que l’accès à l’eau potable est un droit fondamental, essentiel au développement durable. Les discussions devront se traduire par des actions concrètes et des politiques ambitieuses, garantissant à chaque Africain l’accès à une eau de qualité.
