Rassemblements bouddhistes en Côte d’Ivoire : Un symbole de paix

Une communauté en pleine expansion
Le rassemblement bouddhiste du 6 juillet 2025 au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro a rassemblé plus de 20 000 membres de la Soka Gakkai Internationale – Côte d’Ivoire (SGI-CI). Cet événement illustre la vitalité de cette communauté, mais aussi son rôle croissant au sein de la société ivoirienne. Dans un pays marqué par des tensions politiques et sociales, la présence de la SGI-CI, qui prône des valeurs de paix, de respect et de solidarité, prend une résonance particulière, surtout avec les élections présidentielles qui approchent.
La SGI-CI, branche locale de la Soka Gakkai Internationale, s’engage activement pour promouvoir paix et stabilité. Les discours, notamment celui de Kouyaté Zoumana représentant le Ministre de l’Intérieur, soulignent l’importance de la paix. En citant Daisaku Ikeda, figure emblématique du bouddhisme moderne, il rappelle que la paix est un effort collectif, requérant l’engagement de tous.
Ce rassemblement témoigne aussi de l’essor du bouddhisme en Afrique, où il est souvent vu comme une alternative aux religions traditionnelles. Les valeurs de compassion et d’harmonie qu’il véhicule trouvent un écho particulier en Côte d’Ivoire, où les conflits ont laissé des cicatrices. Ainsi, la SGI-CI joue un rôle essentiel dans la promotion d’une culture de dialogue et de réconciliation.

Un appel à l’unité et à la vigilance
Koffi Kouamé Rémi, Directeur Général de la SGI-CI, a souligné l’importance de l’unité et de l’engagement envers les valeurs bouddhistes. En s’appuyant sur les paroles de Félix Houphouët-Boigny, il a évoqué la nécessité d’une vigilance accrue face aux enjeux électoraux. Cette exhortation devient d’autant plus pertinente dans un contexte où les divisions politiques menacent la cohésion sociale.
Le discours de Koffi Kouamé Rémi s’inscrit dans la tradition de mobilisation des communautés religieuses pour la paix. Les leaders religieux, qu’ils soient bouddhistes, chrétiens ou musulmans, jouent souvent un rôle de médiateurs dans les conflits. Leur capacité à rassembler des individus de différentes origines autour de valeurs communes demeure un atout précieux. Dans ce cadre, la SGI-CI se positionne comme un acteur clé, facilitant le rassemblement sous un objectif commun : la paix.
La relation maître-disciple, mentionnée par Me Kouadjo Serges, est essentielle dans la tradition bouddhiste. Elle souligne l’importance de l’apprentissage et de la transmission des valeurs. Dans un monde en perpétuelle évolution, cette relation intergénérationnelle est cruciale pour enseigner et transmettre les fondements d’une société pacifique.

Impact sociétal et perspectives d’avenir
L’impact de la SGI-CI sur la société ivoirienne est indéniable. Yao Koffi Marc, représentant le maire, a mis en avant les contributions de l’organisation dans divers domaines, dont l’éducation et l’aide sociale. En effet, la SGI-CI s’engage dans des initiatives pour améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, renforçant ainsi son rôle d’acteur du changement social.
À l’avenir, la SGI-CI pourrait jouer un rôle encore plus crucial dans la promotion de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire. Alors que le pays se prépare pour des élections indispensables, les valeurs bouddhistes de compassion et de dialogue pourraient bien servir de modèle pour d’autres communautés. En favorisant la participation civique et en promouvant des discussions constructives, la SGI-CI peut contribuer à apaiser les tensions et instaurer un climat de confiance.
En somme, les rassemblements bouddhistes en Côte d’Ivoire dépassent le cadre des événements religieux. Ils représentent des moments de convergence communautaire portant un message fort de paix et d’unité. Face aux défis croissants, la voix de la SGI-CI pourrait se révéler décisive pour façonner un avenir harmonieux. Comment d’autres communautés religieuses pourraient-elles tirer parti de cet exemple pour promouvoir la paix dans leur propre contexte ?


