Rome s’apprête à écrire une page historique
Ce samedi 26 avril, sous les cieux solennels de la Ville éternelle, la planète entière aura les yeux tournés vers la place Saint-Pierre. Là, à 10 heures précises, débuteront les obsèques du pape François, ce pasteur du monde, ce bâtisseur de ponts entre les peuples, rappelé à Dieu le 21 avril dernier. Le doyen du collège des cardinaux, Giovanni Battista Re, présidera la cérémonie, tandis que le corps du souverain pontife, exposé à la vénérable basilique Saint-Pierre, recevra les ultimes hommages.
Parmi les chefs d’État attendus aux côtés d’Emmanuel Macron et du président américain Donald Trump, le continent africain sera dignement représenté. L’Afrique, ce grand poumon de la chrétienté mondiale, enverra plusieurs de ses figures emblématiques pour rendre hommage à celui qui, de son vivant, n’avait cessé de tendre l’oreille aux douleurs du Sud.
Des présences symboliques fortes

Selon les informations officielles, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a confirmé sa participation. Un geste lourd de sens pour un pays où cohabitent harmonieusement islam et christianisme. De même, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, se rendra à Rome, en hommage à celui qui avait arpenté, en 2023, les rues meurtries de Kinshasa, appelant à « rompre avec les violences. »
De l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique centrale, d’autres délégations sont annoncées : le président ivoirien Alassane Ouattara, connu pour sa proximité avec le Saint-Siège, devrait être présent, tout comme Nana Akufo-Addo du Ghana, fervent défenseur du dialogue interreligieux. Le Gabon, pays à majorité chrétienne, sera représenté par son président , Brice Clotaire Oligui Nguema, fraîchement élu à 94,85 % à l’issu du scrutin du 12 avril dernier, qui entend honorer la mémoire du pape sous le sceau de l’espérance.
Une émotion africaine sincère

Sur les réseaux sociaux, dans les églises de Cotonou à Libreville, de Dakar à Kigali, les messages de tristesse affluent. Car si François était l’évêque de Rome, il était aussi le défenseur des oubliés, des peuples marginalisés, des réfugiés et des pauvres, que l’Afrique connaît si bien.
« Le pape François portait l’Afrique dans son cœur. Sa parole était celle d’un frère », témoigne le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui.
Une messe mondiale, un deuil universel

L’enterrement du pape François est retransmis en direct dans de nombreux pays africains. Des messes spéciales sont organisées à Ouagadougou, Lagos, Luanda ou encore Antananarivo. Au-delà de la perte d’un guide spirituel, c’est l’icône d’un christianisme proche des réalités humaines qui s’éteint.
Samedi, l’Afrique, fidèle à sa tradition d’hommage vibrant et sincère, déposera à Rome non seulement des couronnes de fleurs, mais aussi les prières silencieuses de millions de fidèles.
Le rideau se baissera, mais l’héritage du pape François, lui, continuera de briller dans le cœur des hommes. https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-04/pape-funerailles-depouille-obseques-messe-saint-pierre-vatican.html


