Par Prince Bertoua – Abidjan, le 10 avril 2025
Le réveil d’Abidjan a été brutal hier matin. Une figure majeure du paysage bancaire ivoirien, John Ngu Mokom, directeur général de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire SA, a été retrouvé mort dans son appartement de la résidence ATA. Un décès aussi soudain que mystérieux, qui soulève d’ores et déjà de nombreuses interrogations.
Selon les premières informations rapportées par Abidjan Actu, aucun signe d’effraction n’a été constaté. Le calme apparent du logement contraste avec la disparition étrange de plusieurs effets personnels : son ordinateur portable, son téléphone ainsi que son véhicule sont introuvables. Une mise en scène soigneusement orchestrée ? Un vol ciblé ? Un crime aux contours invisibles ? Pour l’heure, le silence entoure l’enquête.

Installé seul dans cet appartement, John Mokom vivait éloigné des siens. Sa famille, restée au Canada, suit désormais depuis l’étranger le fil dramatique d’une affaire qui pourrait bien prendre une tournure nationale. D’origine camerounaise, Mokom dirigeait la filiale ivoirienne de la prestigieuse banque britannique depuis octobre 2021. Son profil discret mais résolument stratégique faisait de lui un homme influent, au carrefour de la finance internationale et des dynamiques économiques de l’Afrique de l’Ouest.
Au-delà du choc, cette disparition soulève une double urgence : celle de la vérité et celle de la transparence. Le monde bancaire, déjà en proie à mille incertitudes, n’avait pas besoin d’un tel trouble dans ses rangs. L’enquête devra faire toute la lumière sur cette affaire – et vite.

Car derrière les murs d’un appartement cossu et le silence d’une nuit ivoirienne, c’est peut-être bien plus qu’un simple fait divers qui se joue. C’est l’équilibre fragile entre pouvoir, argent et solitude, dans un monde où l’élite paie parfois très cher le prix de la discrétion.
À suivre…