Depuis son accession au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré a entrepris une série de réformes audacieuses et de projets d’envergure qui redéfinissent le paysage socio-économique du Burkina Faso. En seulement deux ans, le pays a vu se dessiner les contours d’un renouveau économique, agricole et souverain, symbolisant une rupture nette avec les modèles passés.
Une économie en pleine transformation

Sous l’impulsion du capitaine Traoré, le Burkina Faso a enregistré une croissance économique remarquable. Le produit intérieur brut a bondi, passant de 18,8 milliards de dollars à 22,1 milliards de dollars, signe indéniable de la dynamique retrouvée de l’économie nationale. En outre, le rejet catégorique des financements du FMI et de la Banque mondiale marque une volonté affirmée d’autonomie et de rejet de toute forme d’ingérence extérieure. « L’Afrique n’a pas besoin du FMI, de la Banque mondiale, de l’Europe ou de l’Amérique », a-t-il déclaré, rappelant ainsi l’importance de la souveraineté économique dans une Afrique en quête de son propre destin.
Des réformes institutionnelles et salariales courageuses

Dans un contexte de lutte contre l’injustice sociale et la corruption, la réforme des salaires a constitué un pilier central de son action. La réduction de 30 % des rémunérations des ministres et parlementaires, jumelée à une augmentation de 50 % pour les fonctionnaires, illustre une volonté de redonner du pouvoir d’achat aux acteurs de l’État tout en symbolisant un changement de paradigme dans la gestion publique. Le remboursement de la dette locale s’inscrit également dans cette démarche de rétablissement de la crédibilité économique et de la gestion rigoureuse des finances publiques.
Modernisation de l’industrie et valorisation des ressources locales

Le secteur industriel n’est pas en reste. Le Burkina Faso a vu naître ses premières usines de transformation de tomates, tandis que l’inauguration en 2023 d’une mine d’or ultramoderne témoigne de l’ambition du pays de maîtriser le traitement de ses ressources naturelles. Par ailleurs, l’interdiction d’exporter l’or non raffiné vers l’Europe traduit une volonté affirmée de conserver et de valoriser ses richesses pour le développement interne. L’industrie textile connaît également un nouvel essor avec la construction de la deuxième usine de transformation du coton, complétée par l’ouverture du premier Centre national d’appui à la transformation artisanale du coton, soutenant ainsi des milliers d’agriculteurs et d’artisans.
Révolution agricole et modernisation des infrastructures

Le secteur agricole, épine dorsale de l’économie burkinabè, bénéficie d’investissements significatifs. La distribution de 400 tracteurs, 239 motoculteurs, 710 motopompes et 714 motos vise à moderniser les pratiques agricoles et à accroître la productivité des exploitations. L’introduction de semences améliorées et d’intrants de qualité a permis une augmentation notable des productions locales : les récoltes de tomates sont passées de 315 000 tonnes en 2022 à 360 000 tonnes en 2024, tandis que la production de mil et de riz connaît respectivement une hausse marquée, renforçant la sécurité alimentaire du pays.
Affirmation de la souveraineté militaire et médiatique

Sur le plan sécuritaire, le capitaine Traoré a affirmé une indépendance sans précédent. L’expulsion des troupes françaises, l’interdiction des opérations militaires et la fermeture aux médias français soulignent une volonté farouche de libérer le Burkina Faso de toute influence étrangère, affirmant ainsi une autonomie sécuritaire et une souveraineté médiatique reconquise.
Un avenir façonné par l’autonomie et la dignité

Au-delà des chiffres et des infrastructures, ces réformes traduisent une vision ambitieuse et résolument africaine du développement. Le capitaine Ibrahim Traoré, en insufflant un vent de changement, a su mobiliser les énergies et redéfinir les priorités nationales pour construire un Burkina Faso autonome, prospère et fier de ses traditions. Le chemin est encore long, mais ces deux années marquent indubitablement le début d’une ère nouvelle, où le pays se dote des outils nécessaires pour tracer son avenir avec détermination et dignité.
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