Un accident d’une rare violence
Parakou, 21 février 2025 – Un drame secoue le Bénin. Le ministre de l’Enseignement secondaire, Kouaro Yves Chabi, a perdu la vie dans un accident de la route survenu dans la soirée du jeudi 20 février 2025. Son garde du corps a également péri dans le choc, tandis que son épouse et son chauffeur, grièvement blessés, ont été transportés d’urgence à l’hôpital.

L’accident s’est produit aux environs de 21h, à la sortie nord de Badékparou, un village situé à quelques kilomètres de Parakou. Le véhicule officiel du ministre est venu s’encastrer violemment à l’arrière d’un camion-remorque stationné sur la chaussée. Des images bouleversantes de la scène circulant sur les réseaux sociaux montrent l’avant du véhicule complètement détruit, témoignant de la violence de l’impact.
Selon les premières informations, Kouaro Yves Chabi et son garde du corps sont décédés sur le coup. Son épouse et le conducteur, quant à eux, ont été extraits de l’habitacle dans un état critique et pris en charge par les secours.
Un ministre en mission pour la langue maternelle

Le ministre Kouaro Yves Chabi se rendait à Parakou pour présider la cérémonie officielle de la Journée mondiale de la langue maternelle, prévue ce vendredi 21 février. Quelques heures avant le drame, il lançait encore un appel vibrant sur ses réseaux sociaux :
“Je formule le vœu que demain, vendredi 21 février 2025, chacun crée un moment de discussion pour échanger uniquement dans sa langue maternelle.”Une déclaration qui résonne aujourd’hui comme un testament, alors que la nouvelle de son décès plonge le pays dans la consternation.
Le gouvernement et la nation en deuil
Dès l’annonce de la tragédie, les réactions se sont multipliées. Le président béninois, Patrice Talon, a exprimé sa profonde tristesse et rendu hommage à un “homme de devoir, engagé pour l’éducation et la promotion de nos valeurs culturelles.”Le choc est immense au sein du gouvernement, où Kouaro Yves Chabi était reconnu pour son travail acharné en faveur de l’éducation nationale. Son parcours, marqué par une volonté de réforme et d’amélioration du système éducatif béninois, laisse une empreinte indélébile.
Un appel à la prudence sur les routes

Alors que les enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’accident, cet événement tragique rappelle une fois de plus l’urgence d’améliorer la sécurité routière au Bénin. Le mauvais état des infrastructures, le manque de signalisation et le stationnement anarchique des camions sur les axes majeurs sont autant de facteurs qui contribuent à des drames évitables.
En ce jour de deuil national, le Bénin perd un serviteur de l’État. Kouaro Yves Chabi, par son engagement pour l’éducation et la culture, laisse un vide immense. Ses ambitions pour la jeunesse béninoise ne seront pas oubliées.