Kinshasa renforce la pression diplomatique contre Kigali
Kinshasa, RDC – Dans un contexte de tension grandissante, l’Est de la République Démocratique du Congo se trouve aujourd’hui au cœur d’une crise aux répercussions internationales. L’avancée fulgurante du groupe armé M23 sur des zones stratégiques a poussé le gouvernement à redoubler d’efforts pour défendre la souveraineté nationale et dénoncer ce qu’il qualifie d’agression déguisée.
Face à cette escalade, Mme Bestine Kazadi, Ministre déléguée en charge de la coopération internationale et de la francophonie, s’est imposée comme la porte-parole d’une diplomatie résolue. Récemment, le gel des avoirs de deux officiers rwandais, décision symbolique et forte, a marqué le début d’une série de mesures destinées à contrer ce que le gouvernement congolais perçoit comme un pillage systématique des ressources nationales.

Lors de la 252e réunion de l’Organisation Internationale de la Francophonie à Paris, Mme Kazadi n’a pas mâché ses mots. Elle a exigé des mesures d’une ampleur sans précédent et a appelé l’Union Européenne, l’ONU, l’OIF et l’Union Africaine à intervenir en adoptant des sanctions sévères contre les hauts responsables politiques et militaires impliqués.
« Ce conflit n’est pas le fruit du hasard. Il s’agit d’un projet économique et territorial visant à dépouiller notre nation de ses richesses et de ses terres. Le monde doit réagir pour stopper cette agression qui détruit des vies et sape notre souveraineté. »
Selon l’autorité ministérielle, le Rwanda tenterait de masquer son ingérence en avançant des prétextes sécuritaires fallacieux, alors que, derrière ce voile, se dissimule une stratégie calculée de déstabilisation. Pour Kinshasa, cette guerre à l’Est n’est pas une simple opposition armée, mais bien un affrontement politique et économique aux enjeux colossaux.

L’appel lancé par Mme Kazadi résonne comme un vibrant message de mobilisation pour l’ensemble des Congolais : rester unis et vigilants demeure essentiel pour préserver l’intégrité du pays. La communauté internationale, quant à elle, est invitée à prendre ses responsabilités pour sanctionner les criminels de guerre et empêcher une nouvelle déstabilisation dans une région déjà meurtrie par des décennies de conflits.
Alors que la situation sécuritaire se détériore à l’Est, la diplomatie congolais espère que la pression internationale se renforcera pour mettre un terme à ce conflit aux conséquences dévastatrices. La défense de la patrie et la sauvegarde des ressources nationales restent au cœur de l’action gouvernementale, dans l’espoir de restaurer la paix et la stabilité dans une région trop longtemps tourmentée.