Dialogue essentiel pour des élections transparentes

Le contexte politique ivoirien
À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, la Côte d’Ivoire s’engage sur un chemin crucial qui pourrait influencer son avenir politique. Dans ce cadre, le dialogue entre le gouvernement et l’opposition s’avère essentiel pour garantir des élections transparentes et inclusives. Les tensions politiques des années 2010-2011 rappellent combien il est vital de créer un climat pacifique pour prévenir les crises et les violences.
Lors d’une récente cérémonie officielle, Gnepa Iroko, porte-parole des leaders d’opinion de Tabou, a insisté sur l’importance du dialogue. Pour lui, il ne s’agit pas simplement d’une formalité politique, mais d’une obligation morale essentielle à la paix et à la stabilité. L’histoire politique de la Côte d’Ivoire démontre que l’absence de communication entre les acteurs politiques peut mener à des situations d’instabilité majeure.
Des voix comme celle de Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), soulignent également la nécessité d’une approche collaborative. Affi N’Guessan évoque l’impératif de dépasser les intérêts personnels au profit de l’intérêt national, une démarche précieuse pour établir les bases d’élections justes.

Inclusivité et régularisation des électeurs
L’inclusivité du processus électoral est un autre enjeu majeur du dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Gnepa Iroko a souligné la nécessité de régulariser les jeunes électeurs, souvent freinés par des démarches administratives tardives. Cela met en évidence les obstacles logistiques qui pourraient priver une partie de la population de sa voix lors des élections.
Veiller à ce que toutes les voix soient entendues est indispensable. Exclure des groupes, surtout les jeunes, génère frustration et mécontentement, menaçant alors la cohésion sociale. En intégrant ces jeunes électeurs, la Côte d’Ivoire aurait l’opportunité de non seulement asseoir la démocratie, mais aussi de stimuler une participation civique active.
De nombreux pays ayant réussi à inclure des populations marginalisées dans leur processus électoral illustrent que l’inclusivité a des conséquences bénéfiques sur la stabilité politique. S’inspirer de ces initiatives pourrait fournir un modèle pertinent pour d’autres nations de la région.

Vers une alternance démocratique
Le dialogue est aussi un vecteur essentiel pour favorlser une alternance démocratique. Pascal Affi N’Guessan a demandé à Laurent Gbagbo de rassembler l’opposition pour une lutte commune en vue des élections. Cette initiative pourrait s’inspirer du Rassemblement pour une Alternance Pacifique, Inclusive et Démocratique (RAPID), qui a réussi à mobiliser efficacement contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara.
Une opposition unie pourrait non seulement affermir sa position face au gouvernement, mais aussi rassurer les électeurs quant à la légitimité du processus électoral. En effet, une telle union est souvent perçue comme un gage de crédibilité, incitant davantage de citoyens à s’engager dans le vote. Cette dynamique pourrait également pousser le gouvernement à adopter des mesures favorables à la transparence en raison de la pression d’une opposition organisée et déterminée.
Dès lors, le dialogue ne doit pas être considéré comme une simple obligation, mais comme un instrument fondamental pour instaurer la confiance. L’engagement des acteurs politiques dans des discussions constructives pourrait s’avérer déterminant pour l’issue des élections, affectant ainsi l’avenir démocratique de la Côte d’Ivoire.
La question demeure : les acteurs politiques ivoiriens sauront-ils mettre de côté leurs divergences pour engager un dialogue constructif, garantissant des élections inclusives et transparentes ? Les enjeux sont cruciaux pour la stabilité du pays et la légitimité de ses institutions. La réponse à cette interrogation pourrait modeler le paysage politique ivoirien pour les années à venir.


