La déclaration de Jean Rémy Yama, membre du Front du Non face au projet de Constitution au Gabon, met en exergue des disparités significatives dans la campagne référendaire. Voici une synthèse des points clés abordés
Inégalités Financières :
Yama souligne que le camp du Oui a reçu 27 milliards de FCFA de financement, tandis que le camp du Non n’a reçu aucun soutien financier. Ce déséquilibre soulève des questions sur la neutralité des autorités de transition et l’utilisation des fonds publics.
Contrôle des Médias
Le camp du Oui bénéficie d’une couverture médiatique prépondérante, ce qui pourrait être interprété comme une forme de manipulation. L’absence de médias neutres affecte la diversité des opinions dans le débat public.
Difficultés du Camp du Non
Le manque de ressources empêche le camp du Non d’organiser une campagne efficace, remettant en question la légitimité du processus démocratique. Cette situation reflète une fragilité structurelle au sein des forces d’opposition.
Contexte Politique
La transition politique, initiée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), devrait être inclusive. Cependant, le soutien disproportionné au camp du Oui pourrait nuire à la crédibilité de l’ensemble du processus.
Rôle de la Diaspora
L’impossibilité pour le camp du Non d’atteindre efficacement la diaspora gabonaise limite son impact et souligne davantage l’asymétrie dans cette campagne.
Conséquences Potentielles
Un processus référendaire perçu comme biaisé pourrait entraîner des contestations des résultats et affaiblir la transition politique à l’approche des élections de 2025.
En somme, la déclaration de Jean Rémy Yama met en lumière des défis majeurs visant l’équité et la transparence du processus référendaire au Gabon. Pour restaurer la confiance et éviter des tensions croissantes, les autorités de transition doivent garantir une neutralité et un accès équitable à tous les acteurs politiques.
