Le 16 novembre 2024, les Gabonais voteront sur une révision constitutionnelle majeure. Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition depuis le coup d’Etat d’aout 2023, soutient cette réforme comme essentielle pour moderniser les institutions. A l’inverse, Alain-Claude Bilie-By-Nze appelle à voter « Non », craignant une consolidation du pouvoir militaire et un affaiblissement de la démocratie. le pays est divisé, avec environ la moitié de la population prête à voter « Oui » et l’autre à rejeter le projet.
Le Général Oligui Nguema : Un projet pour la stabilité du pays
Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, arrivé au pouvoir après le renversement d’Ali Bongo Ondimba, défend la révision constitutionnelle comme nécessaire pour restaurer la stabilité et la transparence. Le projet propos des réformes pour équilibrer les pouvoirs, notamment en révisant la désignation des hautes fonctionnaires et le rôle des forces armées. Pour ses partisans, cette révision est une opportunité de stabiliser le pays après les tensions liées au pouvoir de Bongo et de légitimer un gouvernement plus transparent et responsable.
Alain Claude Bilie-Bye-Nze : Un « Non » pour défendre la démocratie
A l’opposé, Bilie-Bye-Nze, leader de l’opposition, s’oppose fermement à la révision constitutionnelle, la qualifiant de tentative de renforcer le pouvoir militaire et de consolider un régime autoritaire. Il estime que cette réforme permettrait au général Oligui Nguema de se maintenir au pouvoir en violant les principes démocratiques et en affaiblissant les institutions. Bilie-By-Nze appelle les Gabonais à rejeter ce projet, jugeant qu’il écarte la démocratie et empêche un véritable changement politique fondé sur l’inclusion et la transparence.
Un peuple divisé : « Oui » ou « Non », quelle majorité ?
A quelques jours du référendum, la population gabonaise est profondément divisée. Environ la moitié des électeurs soutient la révision constitutionnelle, espérant qu’elle apportera la stabilité et modernisera les institutions. Ils voient cela comme une chance de renforcer la gouvernance et de sortir de la crise. L’autre moitié, dont une parie soutient Bilie-By-Nze, rejette le projet, le considérant comme une tentative d’Oligui Nguema de renforcer son pouvoir militaire et d’étouffer l’opposition. Ils craignent une militarisation accrue et la perte de libertés fondamentales.
Le 16 novembre 2024, les Gabonais devront faire un choix fondamental. Le référendum, bien plus qu’un simple exercice politique, pourrait déterminer l’avenir du pays en matière de gouvernance, de stabilité et de démocratie. Entre le projet de révision soutenu par le général Oligui Nguema et l’opposition radicale d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, le peuple gabonais semble à la croisée des chemins. La question reste donc ouverte : Les Gabonais choisiront ils de soutenir les réformes proposées pour la stabilité du pays, ou rejetteront ils ce projet par crainte de la concentration du pouvoir et du retour d’une régime autoritaire ?