Recommandations de la Commission Politique lors du Dialogue national inclusif au Gabon
Transition politique et réforme constitutionnelle
Lors du Dialogue national inclusif au Gabon, la Commission Politique a recommandé de passer d’un régime semi-présidentiel à un régime présidentiel affirmé. Cette proposition permettrait au président de la république d’être Chef du gouvernement et responsable devant le parlement, sans avoir besoin d’un premier ministre. Cette recommandation vise à mettre fin à un jeu politique jugé hypocrite par de nombreux participants.
La Commission Politique a également recommandé la création d’une administration publique dépolitisée, professionnelle et performante, ainsi que le renforcement des droits fondamentaux des citoyens. En matière de Justice, elle a plaidé pour l’indépendance du pouvoir judiciaire et la lutte contre l’immixtion du pouvoir politique.
Enfin, la commission a appelé à renforcer la souveraineté nationale en capitalisant le dynamisme diplomatique du Gabon et en renforçant la présence du pays dans les organisations internationales.
Principaux points abordés par la Commission Politique
Réforme constitutionnelle et transition politique
La Commission Politique lors du Dialogue national inclusif au Gabon a examiné les contributions des Gabonais pour repenser l’État et bâtir des institutions fortes, crédibles et légitimes garantissant un État de droit et un processus démocratique transparent.
Les débats ont porté sur les réformes majeures à entreprendre sur les plans politique, économique, culturel, administratif et électoral, ainsi que sur le renforcement de l’indépendance de la justice et la lutte contre l’impunité.
Les participants ont cherché à définir une pratique politique favorisant la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés publiques, tout en identifiant des objectifs précis et consensuels pour une nouvelle Constitution et une réforme du cadre électoral en vue d’organiser des élections libres et transparentes.
Il a été souligné l’importance de placer l’intérêt général au-dessus de tout pour bâtir des institutions solides, crédibles et légitimes, en évitant les calculs et en agissant avec abnégation, loyauté et sens de l’honneur.
Les participants ont été invités à développer un narratif commun et des ambitions partagées pour la restauration des institutions, en se concentrant sur l’action pour le bien de la nation et des générations futures.
Les propositions de la Commission Politique pour la transition politique et la réforme constitutionnelle au Gabon
Instauration d’un régime présidentiel
La Commission Politique a recommandé l’adoption d’un régime présidentiel pour renforcer les pouvoirs du président de la République, lui permettant d’être à la fois Chef de l’État et Chef du gouvernement.
Cette mesure vise à simplifier la structure du pouvoir exécutif et à renforcer la responsabilité du président devant le parlement, éliminant ainsi la nécessité d’un premier ministre.
Le régime présidentiel proposé permettrait une séparation claire des pouvoirs et une concentration des responsabilités exécutives entre les mains du président.
Renforcement des droits fondamentaux des citoyens
La Commission Politique a également proposé de renforcer les droits fondamentaux des citoyens dans la future Constitution, garantissant ainsi une protection accrue des libertés individuelles.
Cette mesure vise à consolider l’État de droit et à assurer une protection juridique solide pour tous les citoyens gabonais, indépendamment de leur statut social ou politique.
Le renforcement des droits fondamentaux est essentiel pour garantir une société juste, équitable et respectueuse des principes démocratiques.
Restriction des mandats présidentiels
Une autre mesure proposée par la Commission Politique est la limitation des mandats présidentiels à un seul renouvellement, rendant ainsi la Constitution plus rigide en matière de durée des mandats présidentiels.
Cette proposition vise à prévenir l’instauration d’un pouvoir présidentiel excessif et à favoriser une rotation régulière des dirigeants pour garantir la démocratie et la stabilité politique.
La restriction des mandats présidentiels contribuerait à renforcer la gouvernance démocratique et à prévenir les abus de pouvoir.
Aspects clés des recommandations de la Commission Politique
Transition politique
Les recommandations de la Commission Politique lors du Dialogue national inclusif au Gabon concernant la transition politique mettent en avant la nécessité de repenser l’État pour construire des institutions fortes, crédibles et légitimes. L’objectif est de garantir un État de droit et un processus démocratique transparent.
Les participants doivent travailler ensemble pour esquisser les contours d’une nouvelle Constitution et d’une réforme du cadre électoral en vue d’organiser des élections libres et transparentes. Il est souligné que pour bâtir des institutions solides, l’intérêt général doit primer sur les intérêts partisans.
Le Dialogue national inclusif doit aboutir à un narratif commun et des ambitions partagées pour la restauration des institutions, en mettant en avant l’abnégation, la loyauté et le sens de l’honneur. Les délégués doivent agir en pensant à l’avenir des générations futures et à l’intérêt de la nation.
Réforme constitutionnelle
En ce qui concerne la réforme constitutionnelle, la Commission Politique propose la révision en profondeur de la Constitution gabonaise, adoptée il y a 50 ans, par voie référendaire pour éviter les errements du passé. L’objectif est de moderniser et d’adapter la Constitution aux réalités actuelles du pays.
Des propositions spécifiques sont avancées, telles qu’un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois, un Parlement bicaméral, la séparation des pouvoirs, une modification du découpage électoral, et l’encadrement de la fonction de première dame par une loi. L’objectif est de renforcer la démocratie et la gouvernance du pays.
L’Union des forces du changement (UFC) participe activement à ces discussions et propose des mesures concrètes pour moderniser et renforcer le cadre constitutionnel du Gabon.