Mesures gouvernementales pour relancer le secteur agricole au Gabon
Lancement de programmes de formation et de partenariats
Le gouvernement gabonais a lancé des programmes de formation en partenariat avec des institutions spécialisées, tels que l’institut Daniel Franco du Brésil, pour former des jeunes gabonais dans l’élevage et l’agriculture.
Ces initiatives visent à créer un pool de production de viande et de lait pour réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis des importations.
Des partenariats stratégiques avec des pays comme l’Ouganda ont été établis pour bénéficier de leur expertise agricole et relancer le secteur au Gabon.
Exonération des droits et taxes à l’importation
Le gouvernement a signé un arrêté pour exonérer les droits et taxes à l’importation des intrants, matériels et équipements agricoles.
Cette mesure vise à renforcer la souveraineté alimentaire du pays et à développer les filières exportatrices en facilitant l’accès aux équipements nécessaires pour l’agriculture.
Elle contribuera à promouvoir et renforcer les systèmes de production agricole en réduisant les coûts pour les exploitants.
Modernisation des infrastructures et des pratiques agricoles
Des investissements importants ont été faits pour moderniser les installations agricoles et encourager des pratiques durables.
La digitalisation de l’agriculture a été mise en avant pour améliorer la planification des activités, le suivi des cultures et la gestion des ressources.
Ces initiatives visent à stimuler la production agricole en milieu rural et à renforcer la durabilité économique du secteur.
Les défis de l’autosuffisance alimentaire au Gabon
Les échecs des programmes agricoles précédents
Le Gabon a connu des échecs notables avec des programmes agricoles comme GRAINE, Pasac, PNSA et le projet agricole israélien, qui n’ont pas permis d’atteindre l’autosuffisance alimentaire malgré les investissements importants.
Ces programmes ont été critiqués pour leur inefficacité et leur manque de résultats concrets, soulignant les lacunes de la politique agricole gabonaise.
La corruption et la mauvaise gestion
La corruption et la mauvaise gestion restent des obstacles majeurs à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire au Gabon, selon le coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa, Hervé Omva.
Des détournements de crédits, des lacunes de gestion et des projets dilapidés ont entravé les progrès dans le secteur agricole, compromettant les efforts pour atteindre l’autosuffisance.
La dépendance aux importations alimentaires
Le Gabon importe plus de 85% de ses denrées alimentaires, ce qui montre sa forte dépendance aux importations pour répondre aux besoins alimentaires de sa population.
Cette dépendance rend le pays vulnérable aux fluctuations des marchés internationaux et aux risques liés à l’approvisionnement en cas de crises extérieures.
En conclusion, malgré les initiatives en place, le Gabon doit surmonter les défis des échecs passés des programmes agricoles, de la corruption et de la mauvaise gestion, ainsi que de sa dépendance aux importations alimentaires pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Ces obstacles nécessitent des mesures spécifiques et une volonté politique forte pour transformer le secteur agricole et garantir la sécurité alimentaire du pays.
Partenariats internationaux pour renforcer la production alimentaire au Gabon
Partenariat avec le Brésil pour l’autosuffisance alimentaire
Le Gabon a lancé un programme avec le Brésil pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a rencontré les responsables de l’institut Daniel Franco du Brésil pour discuter de la coopération dans les domaines de l’élevage et de l’agriculture. L’objectif est de former des jeunes gabonais au Brésil et de ramener des bovins de meilleure qualité génétique pour renforcer la production locale de viande et de lait.
Cet accord s’inscrit dans une volonté de réduire la dépendance aux importations alimentaires, qui coûtent plus de 400 milliards de francs CFA par an, en développant les secteurs agricoles et de la pêche.
Partenariat avec la Côte d’Ivoire pour la recherche agronomique
Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a visité le Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Yopougon en Côte d’Ivoire pour renforcer la coopération dans le domaine agricole. Le ministre ivoirien de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, attribue le succès de la Côte d’Ivoire en matière de production vivrière à la recherche agronomique du CNRA, qui a développé des variétés à haut rendement pour plusieurs cultures.
Ce partenariat vise à bénéficier de l’expertise ivoirienne pour améliorer les pratiques agricoles au Gabon et ainsi accroître la production alimentaire nationale.
Partenariat avec l’Ouganda pour la croissance de la productivité agricole
Le Gabon a reçu une délégation ougandaise dirigée par l’ambassadeur Matata Twaha pour discuter d’un partenariat agricole. Le Gabon s’inspire du modèle agricole ougandais, reconnu pour sa croissance significative de la productivité agricole. L’Ouganda s’est engagé à accompagner le développement de l’agriculture gabonaise.
Ce partenariat vise à bénéficier de l’expérience ougandaise pour renforcer le secteur agricole gabonais et réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires.
En conclusion, le Gabon a établi des partenariats internationaux avec le Brésil, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda pour renforcer sa production alimentaire et réduire sa dépendance aux importations. Ces collaborations visent à bénéficier de l’expertise et des succès des partenaires pour améliorer les pratiques agricoles et augmenter la productivité nationale.
Perspectives d’avenir pour le secteur agricole gabonais
Modernisation de l’agriculture
Le Gabon s’engage dans la modernisation de son agriculture en mettant l’accent sur la digitalisation des pratiques agricoles. Cette initiative vise à redynamiser un secteur traditionnellement perçu comme rudimentaire. L’investissement de 1,5 milliard de FCFA dans la digitalisation de l’agriculture en milieu paysan permettra aux agriculteurs de mieux planifier leurs activités, suivre l’évolution de leurs cultures et gérer efficacement leurs ressources. Les Technologies de l’information et de la communication offriront de nouvelles perspectives commerciales aux agriculteurs, mais nécessiteront un accès à ces outils et une formation pour en faciliter l’usage.
En outre, le gouvernement envisage la création de fermes-écoles pour dynamiser le secteur agricole. Ce projet, financé par l’État gabonais à hauteur de 900 millions de FCFA, vise à former une main-d’œuvre qualifiée et compétente pour promouvoir des techniques agricoles modernes et durables. La rémunération dans le secteur agricole est également soulignée comme un facteur clé pour attirer la jeunesse vers ce domaine.
Durabilité de l’agriculture
La question de la durabilité de l’agriculture est cruciale pour l’avenir du secteur au Gabon. Des projets de reboisement avec l’eucalyptus ont été lancés pour lutter contre la déforestation, mais suscitent des inquiétudes en raison des effets négatifs de cette espèce sur les sols et les ressources en eau. Des voix s’élèvent pour demander l’adoption d’espèces moins dommageables pour l’environnement.
Par ailleurs, des initiatives visant à promouvoir une utilisation durable de la faune sauvage sont mises en place dans le cadre du Plan national de développement de la Transition. Ces actions visent à protéger et promouvoir la faune sauvage tout en assurant un équilibre entre conservation des habitats naturels et développement socio-économique. La lutte contre le commerce illicite de la faune et de la flore sauvage est également une priorité pour le gouvernement.
Autosuffisance alimentaire
Le Gabon a lancé plusieurs initiatives pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Des partenariats stratégiques avec des pays comme le Brésil et l’Ouganda visent à s’inspirer de modèles réussis pour renforcer le secteur agricole gabonais. La formation de jeunes gabonais dans des domaines comme l’élevage et l’agriculture, en collaboration avec des instituts spécialisés, est un pas vers la création d’un pool de production de viande et de lait pour réduire la dépendance aux importations.
La reprise en main de la Sucrerie Africaine du Gabon par l’État, avec des investissements prévus pour moderniser l’usine et maintenir les emplois existants, vise à renforcer le secteur sucrier et contribuer à l’autosuffisance alimentaire. Des mesures d’exonération des droits et taxes à l’importation des intrants agricoles sont également prises pour soutenir la production locale et renforcer la souveraineté alimentaire du pays.