Goma, RDC – Selon des informations en provenance de l’est de la République démocratique du Congo, l’ex-chef de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, serait dans un état critique après une attaque contre son cortège à Goma. L’événement, survenu dans un contexte de fortes tensions militaires dans la région, a également coûté la vie à plusieurs membres de son entourage.
Un cortège sous le feu des bombardements
D’après des sources locales, le cortège de Corneille Nangaa, qui semblait vouloir marquer une démonstration de force en entrant à Goma, a été pris pour cible par des frappes d’artillerie attribuées aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). L’attaque aurait causé de nombreuses pertes humaines parmi ses partisans. Nangaa, grièvement blessé, aurait été évacué d’urgence au Rwanda pour y recevoir des soins.

Cette attaque s’inscrit dans un contexte où Nangaa, accusé de collusion avec les groupes armés opérant dans la région, est de plus en plus isolé politiquement. Des rumeurs font état d’un profond désaccord entre lui et les éléments du M23, ces derniers lui reprochant l’inefficacité de ses hommes face aux bombardements intensifs des FARDC.
La mort du colonel Chigoro Ntawirigabo : un coup dur pour le M23

Dans le même temps, les FARDC ont porté un coup stratégique au M23 avec la neutralisation du colonel Chigoro Ntawirigabo, une figure de proue des opérations rwandaises sur le sol congolais. Ntawirigabo, décrit comme le principal lien entre l’armée rwandaise et les activités militaires du M23, a été tué lors d’une offensive loyaliste menée à Goma.
La mort de Ntawirigabo pourrait marquer un tournant dans la lutte contre le M23, un groupe armé soutenu par Kigali selon des rapports internationaux. Des analystes estiment que cette perte affaiblira considérablement la coordination entre le M23 et ses alliés régionaux.
Une situation explosive dans l’Est congolais
Ces événements surviennent alors que les tensions restent à leur comble dans l’est de la RDC, où les FARDC poursuivent leur campagne pour reprendre le contrôle des territoires occupés par les rebelles. Les populations civiles, déjà victimes de violences et de déplacements massifs, vivent dans la crainte constante des affrontements.
Si les informations concernant Corneille Nangaa se confirment, sa situation pourrait exacerber les divisions internes au sein des groupes armés de la région. D’autant que la mort de Ntawirigabo met en lumière l’implication présumée du Rwanda dans le conflit, une accusation que Kigali continue de nier malgré les preuves accumulées.

Une guerre d’influenceAlors que les FARDC semblent avoir marqué des points sur le terrain, les enjeux géopolitiques derrière ce conflit restent intacts. La communauté internationale appelle à des négociations, mais les récents développements montrent que la voie des armes prévaut encore dans cette lutte pour le contrôle de l’est congolais, riche en ressources naturelles.
La situation de Corneille Nangaa et l’avenir du M23 pourraient être des indicateurs clés des prochains développements dans ce conflit qui continue de déchirer la région.


