Kinshasa, le 27 janvier 2025 – La République Démocratique du Congo est en alerte. Dans la nuit du 26 au 27 janvier, un Conseil de sécurité exceptionnel s’est tenu à la Cité de l’Union Africaine, réunissant autour du président Félix Tshisekedi l’ensemble des responsables militaires, politiques et stratégiques du pays. L’objectif : renforcer la détermination nationale face à l’occupation persistante des groupes armés soutenus par le Rwanda, une situation que le chef de l’État considère désormais comme une priorité absolue à éradiquer.
Une réunion stratégique dans un contexte tendu
La rencontre, qui s’est déroulée à huis clos, intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des tensions dans l’Est du pays. Depuis plusieurs mois, les affrontements opposant les Forces Armées de la RDC (FARDC) à des groupes armés, notamment le M23, soutenus par Kigali selon de multiples rapports internationaux, ont accentué la détresse humanitaire et ravivé les appels à la souveraineté nationale.
Le président Tshisekedi, dans son discours liminaire, a réitéré sa volonté de ne plus tolérer l’ingérence extérieure : « L’intégrité territoriale de notre pays est non négociable. Nous avons trop souffert. Les peuples de l’Est méritent enfin la paix. » Des paroles qui traduisent une montée en puissance de la fermeté congolaise face à une crise qui s’enlise depuis plus d’une décennie.
Un front national et international
Au cœur des discussions, plusieurs décisions cruciales ont été prises, selon une source proche du Conseil. Il s’agit notamment de :
L’intensification des offensives militaires : Des instructions claires auraient été données aux FARDC pour coordonner des opérations stratégiques contre les bastions des rebelles dans le Nord-Kivu et l’Ituri.
Le renforcement des alliances diplomatiques : Kinshasa compte mobiliser davantage l’Union Africaine, les Nations Unies et les partenaires internationaux afin de condamner le rôle présumé du Rwanda et obtenir un soutien logistique.
Le soutien aux populations locales : Des mesures d’urgence visent à améliorer l’aide humanitaire et à reconstruire les zones affectées par les conflits.
Le président Tshisekedi aurait également annoncé la tenue prochaine d’un sommet régional impliquant les pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), afin de clarifier les responsabilités et instaurer une véritable dynamique de paix.
Un message clair à Kigali
Cette réunion intervient alors que la tension diplomatique entre Kinshasa et Kigali est à son paroxysme. Félix Tshisekedi n’a pas mâché ses mots à l’encontre du régime de Paul Kagame, qu’il accuse d’entretenir l’instabilité à l’Est pour des intérêts géopolitiques et économiques.
Si le gouvernement rwandais nie toute implication, les preuves présentées par des rapports indépendants, notamment ceux de l’ONU, mettent en lumière un soutien logistique et militaire au M23, ce qui exacerbe les griefs de Kinshasa.
Un peuple mobilisé derrière son président
Dans les rues de Kinshasa, l’écho de cette réunion ne passe pas inaperçu. Les Congolais, fatigués par des décennies de conflits, expriment un soutien massif à leur président. « Nous voulons que notre pays soit enfin libéré de cette domination étrangère. Le président Tshisekedi a raison de prendre les choses en main », déclare Joseph Kalala, un militant de la société civile.
Pour Félix Tshisekedi, l’heure n’est plus aux discours, mais aux actes. La RDC semble prête à franchir un cap décisif dans sa lutte pour la souveraineté. Cette nuit, à la Cité de l’Union Africaine, le gouvernement congolais a envoyé un message clair : la paix et la liberté sont des combats qu’il ne compte plus perdre.
Affaire à suivre.
