Un réajustement nécessaire
Kinshasa, ce matin – Un accord salué par toutes les parties prenantesLa salle de réunion de la Primature a vibré ce matin sous le poids d’une annonce de taille. Judith Suminwa, Première Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), a réussi un tour de force en réunissant le Ministère du Travail, l’Intersyndicale des Travailleurs et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) autour d’un consensus inédit. Le chiffre tant attendu est tombé : 14.500 CDF.
Cet ajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), fruit de longues négociations, a obtenu l’adhésion unanime des parties prenantes. Ce geste politique marque un tournant dans la quête d’équité sociale et de protection des travailleurs dans un pays où les disparités salariales nourrissent souvent frustrations et contestations.
Le Conseil National du Travail entre en scène

Comme l’exige la loi congolaise, ce projet doit désormais passer par l’avis consultatif du Conseil National du Travail (CNT), attendu la semaine prochaine. Cet organe stratégique, garant des intérêts collectifs, aura pour rôle de valider formellement cet ajustement avant la signature imminente du décret par la Cheffe du gouvernement.
Un réajustement, mais aussi des défis

Si l’annonce suscite un véritable soulagement au sein des syndicats, des interrogations persistent sur la capacité des entreprises à absorber ce nouveau seuil sans compromettre leur rentabilité. « Il s’agit d’un signal fort en faveur de la justice sociale, mais il nous faudra un accompagnement pour adapter nos structures de coûts », confie un représentant de la FEC.
De leur côté, les travailleurs espèrent que cette mesure ne restera pas un effet d’annonce, mais se traduira rapidement par des fiches de paie revalorisées. « Cet ajustement est une victoire, mais nous restons vigilants sur sa mise en application dans tous les secteurs », avertit le porte-parole de l’Intersyndicale.
Une promesse de la Première MinistreJudith Suminwa, consciente de l’impact d’une telle réforme, a assuré que son gouvernement mettra tout en œuvre pour garantir l’effectivité de cette mesure. « Ce réajustement du SMIG est une preuve que nous restons à l’écoute des Congolais. Ensemble, nous avançons vers un développement inclusif et équitable », a-t-elle déclaré avec détermination.
Avec cette avancée, la RDC confirme sa volonté de poser les bases d’une économie respectueuse des droits fondamentaux des travailleurs. Le défi reste immense, mais l’espoir, aujourd’hui, est palpable.Affaire à suivre la semaine prochaine avec la décision du CNT.q


