Priorités du budget 2025 du Cameroun
Un budget ambitieux pour un développement durable
Le 15 janvier 2025, Louis Paul Motaze, ministre des Finances, a présenté un budget d’État de 7 317,7 milliards de FCFA. Cette somme marque une augmentation significative par rapport à l’année précédente. La répartition de ce budget comprend 7 250,8 milliards de FCFA pour le budget général et 66,9 milliards pour des Comptes d’Affectation Spéciale. L’objectif est clair : répondre aux défis économiques et sociaux tout en améliorant la vie des Camerounais.
Parmi les priorités, l’exécution de grands projets d’investissement se distingue. Ces initiatives sont essentielles pour moderniser les infrastructures, surtout dans les secteurs des transports et de l’énergie. Une meilleure offre en énergie pour les industries est impérative pour attirer les investisseurs étrangers. Cela pourrait également réduire les coûts de production, rendant ainsi les entreprises camerounaises plus compétitives sur la scène internationale.
Le plan intégré d’import substitution agro-pastoral et halieutique représente une autre initiative cruciale. En visant l’autosuffisance alimentaire, le Cameroun pourrait diminuer sa dépendance aux importations. Cette stratégie renforcerait la sécurité alimentaire tout en dynamisant le secteur agricole, créant des emplois et soutenant les revenus des agriculteurs locaux.
Renforcement des services sociaux et de la sécurité
Le budget 2025 met également l’accent sur l’accès universel à la santé. Cet objectif ambitieux pourrait révolutionner le secteur de la santé au Cameroun. En assurant un accès équitable aux soins, le gouvernement espère non seulement améliorer la qualité de vie des citoyens mais aussi réduire les inégalités sanitaires. Une population en meilleure santé est plus apte à contribuer à l’économie.
La cohésion sociale et la décentralisation sont également des priorités fondamentales. En favorisant une gouvernance locale plus efficace, l’État espère inciter une plus grande participation citoyenne. Cet engagement pourrait renforcer la confiance, essentielle pour la stabilité sociale, particulièrement dans les régions en crise.
Enfin, une attention particulière à la sécurité est nécessaire, notamment dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Extrême-Nord, régions affectées par des conflits. En investissant dans la sécurité, le gouvernement vise à établir un environnement propice à l’investissement et à la croissance, tout en protégeant les vies et les biens des citoyens.
Impact économique et perspectives d’avenir
Les nouvelles mesures fiscales du budget 2025, telles que la réduction de l’impôt sur le bénéfice des PME et la suppression de la TVA sur les farines locales, visent à alléger la charge fiscale. Cela devrait encourager l’entrepreneuriat et stimuler la création d’emplois, tout en facilitant l’accès à certains produits pour les ménages, ce qui pourrait améliorer leur pouvoir d’achat.
En somme, les priorités du budget 2025 mettent l’accent sur l’infrastructure, la santé, la sécurité et la décentralisation, avec l’intention de créer un cercle vertueux de développement économique. Améliorer les infrastructures facilitera le commerce, tandis que les investissements dans la santé et la sécurité favoriseront un cadre de vie sain pour les citoyens.
Cependant, la réussite de ces initiatives dépendra de leur mise en œuvre efficace. Les défis liés à la corruption, à la bureaucratie et à la gestion des ressources doivent être surmontés pour assurer un usage optimal des fonds. La transparence et la responsabilité dans la gestion du budget seront indispensables pour maintenir la confiance publique et celle des investisseurs.
Les priorités du budget 2025 soulèvent des questions cruciales pour l’avenir économique du Cameroun. Dans quelle mesure ces initiatives transformer ont-elles le paysage économique et social ? Les efforts consacrés à la sécurité et à la cohésion sociale suffiront ils à stabiliser les régions en crise ? Les réponses à ces questions détermineront le succès de ce budget ambitieux et son impact sur la vie des Camerounais.
