Par Prince Bertoua, Africacoeurnews
Le développement énergétique de la Côte d’Ivoire franchit une nouvelle étape décisive. Le 28 décembre 2024, la phase 2 du projet d’exploitation du gisement Baleine a été mise en service, marquant une avancée significative dans les ambitions pétrolières du pays. Le projet, dirigé par le géant italien ENI en partenariat avec la Société nationale des pétroles de Côte d’Ivoire (Petroci), confirme l’engagement des parties prenantes à respecter les échéances fixées.
Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a rappelé que cette mise en production s’inscrit dans le strict respect du calendrier initial, amorcé par le lancement de la phase 1 en août 2023. Cette nouvelle étape ne se contente pas de respecter les objectifs prévus : elle les dépasse de manière significative. Alors que les prévisions initiales tablaient sur une production de 35 000 barils de pétrole par jour, les estimations révisées annoncent une production quotidienne comprise entre 50 000 et 60 000 barils.
« Cette montée en puissance illustre non seulement la qualité des réserves découvertes, mais aussi la capacité des partenaires à optimiser les infrastructures et les procédés d’extraction », a souligné Amadou Coulibaly.
Baleine : un atout stratégique pour l’économie ivoirienne
Découvert en 2021, le gisement Baleine représente l’un des plus grands réservoirs offshore de pétrole et de gaz d’Afrique de l’Ouest. Situé à environ 60 kilomètres des côtes ivoiriennes, il s’impose comme une pierre angulaire des ambitions énergétiques du pays.
Au-delà de sa capacité de production, le projet Baleine est perçu comme un levier majeur pour la souveraineté énergétique ivoirienne, tout en renforçant l’attractivité du pays auprès des investisseurs internationaux. ENI et Petroci se positionnent en partenaires stratégiques dans cette dynamique, exploitant non seulement le potentiel pétrolier, mais aussi les importantes réserves de gaz naturel associées.
Un avenir prometteur malgré les défis
La phase 2 du projet ouvre la voie à une exploitation durable et rentable, mais elle n’est pas exempte de défis. Les fluctuations des prix du pétrole sur le marché mondial et les préoccupations environnementales demeurent des variables cruciales à intégrer dans la gestion de ce projet ambitieux.
Néanmoins, le gouvernement ivoirien s’attache à maximiser les retombées économiques, avec une attention particulière portée à la création d’emplois et au transfert de compétences. « Le succès de ce projet est une victoire collective pour notre économie et un message fort sur les opportunités qu’offre la Côte d’Ivoire », a conclu Amadou Coulibaly.
Avec la phase 2 désormais opérationnelle, le gisement Baleine s’affirme comme un moteur clé de la transformation énergétique ivoirienne, offrant au pays une place de choix sur l’échiquier pétrolier africain.