Performances économiques de 2024 et perspectives pour 2025
Un bilan économique positif en 2024
En 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) a affiché des performances économiques encourageantes. Les recettes fiscales ont atteint 25.188,6 milliards de CDF, dépassant les prévisions budgétaires de 24.407 milliards de CDF. Cette réalisation représente une augmentation significative de 27 % par rapport à l’année précédente, résultat d’une gestion rigoureuse des finances publiques. La Direction générale des impôts (DGI) a collecté 15.113 milliards de CDF, atteignant ainsi 108 % de son objectif.
Cette performance est d’autant plus remarquable dans un contexte économique stable. Les efforts pour contrôler l’inflation et le taux de change ont contribué à préserver le pouvoir d’achat des citoyens, une préoccupation majeure dans un pays où les fluctuations peuvent avoir des effets tangibles sur la vie quotidienne. Sous l’égide du président Félix Tshisekedi, une coordination efficace entre les politiques monétaires et budgétaires a été mise en œuvre, jouant un rôle déterminant dans cette dynamique.
Parallèlement, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a renforcé le contrôle des opérations financières. En économisant 1,6 milliard USD en dépenses non validées entre juin et décembre 2023, cette vigilance a permis d’améliorer la gestion des ressources publiques, garantissant la pérennité des résultats escomptés.
Les défis budgétaires et les perspectives pour 2025
Malgré ces résultats appréciables, la RDC doit faire face à un défi budgétaire majeur. À la fin de 2024, la Banque centrale du Congo (BCC) a signalé un déficit de 2.209,1 milliards de CDF, avec des dépenses totales atteignant 28.036 milliards de CDF. Ce déséquilibre soulève la nécessité d’une gestion budgétaire stricte pour l’avenir.
Pour 2025, le gouvernement prévoit des recettes fiscales de 23.198,1 milliards de CDF, soit une augmentation de 16,3 % par rapport à 2024. Cette projection optimiste s’accompagne d’une volonté affirmée d’améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques. Lors de la réunion de la troïka politique du 09 janvier 2025, les engagements pris avec le FMI ont été réaffirmés,ustral cette année. Les experts s’accordent à dire que la continuité des efforts de contrôle sera cruciale. Doudou Fwamba a exhorté les régies financières à maintenir le rythme de collecte des recettes, faveur du programme du gouvernement, soulignant l’importance d’une mobilisation constante des ressources.
Implications pour la gestion budgétaire future
Les bonnes performances économiques de 2024 influenceront directement la gestion budgétaire de 2025. La capacité à mobiliser efficacement des ressources fiscales sera essentielle pour atténuer le déficit budgétaire et mettre en œuvre les projets de développement. La RDC devra également diversifier ses sources de revenus pour éviter une dépendance excessive à certaines taxes ou secteurs.
La stabilité économique observée en 2024 doit être consolidée par des politiques publiques adaptées. Les autorités doivent continuer à surveiller les indicateurs économiques et ajuster leurs stratégies face aux évolutions du contexte international, notamment les fluctuations des prix des matières premières, d’une importance cruciale pour l’économie congolaise.
Enfin, la question de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des finances publiques demeure centrale. Les citoyens ainsi que les acteurs économiques attendent des engagements concrets du gouvernement pour garantir une utilisation optimale des ressources. Des mécanismes de contrôle renforcés, associés à une communication ouverte sur les dépenses, seront indispensables pour maintenir la confiance et encourager l’investissement.
