lundi 23 décembre 2024
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Deuxième mandat de la 3e République pour A. Ouattara.

Candidature d’Alassane Ouattara pour 2025

Le 15 décembre 2024 a marqué un tournant dans le paysage politique ivoirien. Alassane Ouattara sera candidature pour l’élection présidentielle de 2025. Cette déclaration, faite par Gilbert Kafana Koné, président du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), lors d’un rassemblement de la jeunesse à Abidjan, suscite déjà de vives réactions. Depuis son ascension au pouvoir en 2010, Ouattara a toujours été au centre des débats sur sa longévité au leadership et son héritage.

Cette candidature semble être un acte clairement stratégique, visant à garantir la continuité de son parti. Le président sortant met en avant ses réussites en matière d’infrastructures et de développement économique pour justifier sa décision d’un nouveau mandat et estime que c’est sera le deuxième mandat de la 3eme républiqu. Ses soutiens s’activent, affirmant que les progrès sous sa présidence démontrent sa capacité indéniable à gouverner le pays.

Néanmoins, cette annonce ne se fait pas sans controverses. Les opposants accusent le RHDP d’aggraver les tensions politiques existantes. Ils redoutent une polarisation accrue, notamment au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI RDA), où des conflits de leadership entre Tijane Thiam et Jean-Louis Billon font rage.

Tensions au sein du PDCI RDA

Le PDCI RDA vit une période de turbulences. Les tensions croissantes entre Tijane Thiam, candidat à la présidentielle, et Jean-Louis Billon, ancien ministre influent, menacent la stabilité du parti. Les médias font état de luttes internes qui pourraient fragiliser la position du PDCI face à Ouattara. Cela soulève des interrogations sur la capacité du parti à se présenter comme une alternative crédible lors des élections.

Les divisions au sein du PDCI RDA ne se limitent pas à la lutte pour le leadership. Elles témoignent également d’un désaccord plus large sur la vision politique. Certains membres, comme Légré Dakpa Philippe, ministre-gouverneur du Bas-Sassandra, remettent en question la compréhension des réalités nationales par Thiam, souvent considéré comme éloigné des préoccupations du peuple ivoirien. Ces tensions pourraient entraver la cohésion du parti et rendre la mobilisation des électeurs encore plus difficile.

Dans ce climat, la question de l’unité de l’opposition devient cruciale. Les divisions internes du PDCI RDA pourrait offrir un atout au RHDP, lequel semble déjà tirer profit de ces rivalités pour renforcer sa prééminence sur l’échiquier politique.

Défis régionaux et impact sur la politique intérieure

Le 15 décembre 2024, Alassane Ouattara a assisté au 66e Sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja, où des enjeux majeurs ont été abordés, notamment l’intégration économique et la sécurité. La décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de la CEDEAO a suscité de vifs débats, signalant des implications potentiellement graves pour la stabilité régionale.

Ce contexte complexe pourrait avoir des répercussions sur la dynamique politique en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens sont susceptibles d’évaluer la capacité de leur futur président à gérer des enjeux régionaux instables. Cela pourrait favoriser un candidat perçu comme un leader expérimenté, capable de maintenir la paix.

Les questions de sécurité et d’intégration régionale prennent une ampleur particulière alors que la Côte d’Ivoire cherche à renforcer ses relations avec ses voisins tout en préservant sa stabilité. Les propos d’Alassane Ouattara lors du sommet pourraient ainsi rassurer les électeurs sur ses compétences en matière de gestion de crise, tout en consolidant son image sur la scène régionale.

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